Lausanne cités à 40 ans: toujours libre et indépendant !

Lausanne Cités a 40 ans cette semaine. Son fondateur et éditeur Jean-Marie Fleury revient sur une épopée qui aura traversé les décennies.

Issu de la fusion de Lausanne Informations et 24 Cités en 1980, Lausanne Cités fête donc cette année ses quarante ans d’existence. Un bel âge pour un journal gratuit auquel beaucoup n’avaient, à l’époque, pas donné de grandes chances de survie.

C’était sans compter sur l’opiniâtreté des fondateurs et responsables successifs qui ont dirigé ce journal pendant ces longues années. Je veux tout d’abord parler de Jacques Vettiner, le co-fondateur avec moi, du premier journal gratuit de la région lausannoise. Il n’aura eu de cesse de tenter de me convaincre, avant que je n’accepte finalement de lancer avec lui, sur Lausanne, ce que j’avais si bien réussi à Genève avec le GHI, un journal gratuit distribué dans tous les ménages.

Puis, ce fut au tour d’un transfuge de la presse payante, Jean-Marc Velleman, qui a lui aussi osé quitter un confort certain pour se lancer dans la presse gratuite, de diriger pendant plus d’une décennie, avec le grand succès que l’on sait, le désormais incontournable gratuit lausannois.

Depuis maintenant 20 ans, le flambeau a été repris par la jeune garde, en l’occurrence, Pascal Fleury qui a su, lui aussi, avec beaucoup de savoir-faire et d’idées nouvelles, faire perdurer le succès de Lausanne Cités.

En 40 années d’existence, Lausanne Cités aura inlassablement œuvré à sauvegarder une indépendance que beaucoup lui envient. Indépendance d’esprit d’abord tant ce titre à toujours tenu à informer les Lausannoises et Lausannois sans céder à la moindre mode ni à la moindre injonction. Indépendance financière aussi d’autant plus affirmée qu’à la suite de nombreuses sollicitations nous avons repris la pleine possession de notre titre, l’empêchant de tomber – au moins partiellement - entre les mains de Christoph Blocher qui avait fait de cette démarche le fer de lance de sa stratégie médiatique.

Certes, à l’ère d’internet, où tout n’est plus que petits boutons, aussi bien pour trouver une info ou pour placer une nichée de chatons, la tâche n’est pas facile pour la presse en général, qu’elle soit payante ou gratuite. Lausanne Cités devra donc conforter son lectorat traditionnel en privilégiant encore plus si c’est possible, un contenu rédactionnel original et de proximité.

C’est à ce défi exaltant que nous travaillons depuis 40 ans et nous continuerons à le faire grâce à votre inébranlable fidélité.