Dans les années 70 et 80, dans ce qui s’appelait encore la Yougoslavie, avec son groupe Bijelo dugme, il était une rock star. Pour preuve: les 13 albums qu’il a produits en une quinzaine d’années, vendus au total à 6 millions d’exemplaires. Sa notoriété est alors «locale» mais, après sa rencontre avec Emir Kusturica, cinéaste amateur et bassiste dans un groupe punk, elle deviendra internationale. Grâce aux musiques de films qu’il écrira pour lui: la bande originale de «Le Temps des Gitans» en 1990, puis d’«Arizona Dream» et d’«Underground». Sans oublier «La Reine Margot» de Patrice Chéreau. Goran Bregovic ce vendredi à Epalinges, c’est donc l’opportunité d’aller écouter un des rares musiciens qui combine de manière cohérente une grande variété de styles et de techniques sans avoir perdu une once de son identité.
Mais il ne sera pas seul à enflammer la place de la Croix-Blanche ces 27 et 28 septembre. La première soirée «1066 Sarajevo» lui sera - presque - entièrement consacrée, mais permettra aussi de découvir les Bulgares d’Oratnitza, véritable mélange de mélodies populaires, chants orthodoxes et aussi de Hip hop, Batiar Gang, huit jeunes qui ont décidé de consacrer leur vie et leur courage au sexe, à la vodka et principalement à la musique avec cette mission: proposer une musique authentique impossible à cataloguer.
La soirée du 28 sera quant à elle «Soy Gitano», et donc placée sous le signe du flamenco avec Duquende, gitan d’origine catalane qui s’est fait propulser sur scène dès l’âge de 8 ans et a notamment collaboré avec des guitaristes comme Tomatito et Paco de Lucia, Calima qui se considère comme un laboratoire de fusion musicale au sein duquel chaque membre apporte sa culture, ses racines et son parcours et Juanito Makandé, originaire de la région de Cadiz, reconnu comme l’un des artistes les plus singuliers de la scène indépendante hispanique. PhK
1066 Festival, 27 et 28 septembre, place de la Croix Blanche