Lors d’une conférence de presse organisée le 22 mars, ils affirmaient souhaiter «retrouver de la sérénité et de la confiance envers les instances dirigeantes, ainsi que de la reconnaissance pour notre travail.» Mais la confiance est «irrémédiablement perdue», estime l’un d’entre eux. «Je vois des gens pleurer, proches du burn-out. C’est inadmissible.» Mais tous tiennent bon tant qu’ils peuvent: «Nous ne voulons pas que cette crise ait des répercussions sur les élèves.»
Au front
«Cela fait une année que nous sommes au front, c’est éprouvant psychiquement. Nous vivons dans la crainte totale», témoigne un autre professeur. Les enseignants ont consenti à un gel des salaires de deux ans, ainsi qu’à l’abolition du taux de maintien. Pour certains, cela représente déjà une perte de 200 à plus de 500 francs par mois. En mars, ils ont fait parvenir pour la deuxième fois des propositions concrètes d’économies budgétaires à la direction du Conservatoire, qui reste pour l’instant muette. «S’il persistait une volonté d’imposer une stratégie de précarisation salariale, nous prendrions les mesures nécessaires pour défendre nos droits», insistent les professeurs interrogés.