«Les nuits ne sont plus blanches et joyeuses, mais pâles, tristes et silencieuses. Et les clubs flirtent avec l’oubli.» Ce cri du cœur, c’est celui lancé par la Belle Nuit, l’association créée en 2019 afin de réunir les acteurs et actrices du monde de la nuit lausannois autour d’événements réflexifs, festifs et fédérateurs. Elle rappelle qu’aujourd’hui, empêchés d’ouvrir leurs portes depuis près d’un an, les 41 clubs et discothèques de Lausanne et du Canton de Vaud sont au bord de l’asphyxie. Avec les cafetiers-restaurateurs et les organisateurs de grands événements, ils sont les grand soubliés de la crise sanitaire.
Des demandes précises
Un après cette fermeture forcée, ils tiennent notamment à rappeler les statistiques récentes publiées par Pro Juventute qui montrent que les jeunes souffrent beaucoup de la pandémie et des restrictions qui en découlent. Aussi que les problèmes psychiques ont augmenté de 40%par rapport la même période de 2019: solitude, isolement et impression de revivre tous les jours la même journée, les accablent grandement.
Cela dit, les patronnes et patrons de club essaient pour leur part de rester confiants dans une amélioration de la situation et une réouverture prochaine, mais tiennent, d’ici là, à ce que leurs demandes légitimes soient respectées. A savoir, notamment, que l’État continue à les indemniser à hauteur de 100% de leurs pertes tant qu’ils seront fermés sur ordre des autorités et qu’en cas d’ouverture avec restrictions, une indemnisation également à 100% leur soit versée tant que leurs activités ne pourront reprendre normalement. Ils souhaitent aussi être associés par les autorités au processus de réouverture en faisant partie intégrante de l’expérience sanitaire, de même qu’il soit tenu compte dans les décisions sanitaires à venir du vide psychologique créé par la limitation des lieux sociaux d’échange. Enfin, ils espèrent que les clubs puissent être intégrés en tant que lieux culturels, comme c’est le cas dans d’autres cantons.
Un Silent Party
Dans tous les cas, afin de marquer leur fermeture forcée, ils ont décider d’organiser une Virtual Silent Party ce samedi 13 mars avec des DJs lausannois et vaudois. Ce streaming sera diffusé entre 21 heures à minuit, sur les réseaux sociaux des clubs et via le site internet de notre confrère 20 Minutes.