Aquatis: c’est ouvert!

DÉCOUVERTE • Depuis le week-end dernier, Aquatis est ouvert au public. Sur deux étages et une surface de 3500 m², il se veut être tout à la fois un lieu qui fait rêver, mais aussi un lieu pédagogique et de science.

  • Le plus grand aquarium-vivarium d’eau douce d’Europe se trouve désormais en Suisse. DRR

    Le plus grand aquarium-vivarium d’eau douce d’Europe se trouve désormais en Suisse. DRR

  •  AQUATIS

    AQUATIS

Tout n’est pas encore parfait, mais la promesse faite à la mi-août a été tenue: vendredi dernier 21 octobre, le plus grand aquarium-vivarium d’eau douce d’Europe, Aquatis le bien nommé, a ouvert ses portes au public. Au terme de six ans de travaux et d’un investissement estimé à quelque 65 millions de francs.

Les «mensurations» de ce nouvel espace, dont l’ambition est de proposer «un voyage exceptionnel à travers les milieux d’eau douce les plus fascinants de la planète», parlent d’elles-mêmes: près de deux millions de litres d’eau, 20 écosystèmes différents, 46 aquariums/vivariums/terrariums, 100 reptiles et 10’000 poissons venus des 5 continents A quelques heures de son ouverture, lors de la présentation du lieu à la presse, l’initiateur du projet, le PDG du groupe BOAS Bernard Russi, ne cachait pas une certaine émotion, sans doute plus conscient que jamais de l’enjeu de toute cette opération: drainer quelque 450’000 personnes la première année, puis 400’000 chaque année qui suivra pour faire tourner, et rentabiliser, cette immense machine.

Un parcours riche et varié

Le «Voyage Aquatis», tel que l’annonce un panneau placé en début de visite, s’organise autour de 5 biozones et 12 milieux naturels. Le premier étage est consacré à l’Europe et propose un voyage au fil du Rhône, de son origine glaciaire dans les Alpes à son embouchure en Camargue. Le second fait la part belle aux autres continents, alors qu’une vaste serre tropicale de 533 m², très réaliste, située sur les deux niveaux au centre du bâtiment, est pour sa part consacrée à

l’Amazonie.

Le parcours est riche et varié sur les deux étages du bâtiment. Des écrans tactiles permettent aux visiteurs de trouver les renseignements nécessaires à la compréhension de chaque lieu et un habile jeu de miroirs permet de refléter diverses maquettes installées au plafond donnant l’impression, selon les cas, de planer au-dessus du lac Léman, de découvrir la dérive des continents, de voler avec des flamants rose ou encore de survoler des rizières dans le sud-est asiatique. Bluffant, et plutôt réussi!

Des temps forts

Mais l’un des clous de l’exposition est sans doute la gigantesque cuve de près d’un million de litres qui accueille d’anciennes espèces de poissons, comme le grand esturgeon jaune ou le garpique alligator et ses trois mètres de long. Sans oublier, bien sûr, l’espace dédié aux fameux dragons de Komodo et le spinosaure en taille réelle, un monstre long de 15 mètres et pouvant peser jusqu’à 20 tonnes, qui attend les visiteurs entre deux étages. Réalisé en taille réelle à la force du poignet, il est animé par 2 moteurs pilotés par un boîtier électronique. Il ne pèse pas moins de 476 kilos et des projections vidéo sur le corps de la bête viennent renforcer son côté réaliste.

Tout a été conçu pour que les découvertes et les immersions proposées soient combinées à différentes technologies innovantes et interactives, créant des scénographies uniques. Le public sera-t-il séduit? Va-t-il, et c’est de circonstance, mordre à l’hameçon? Là est toute la question. Là est aussi tout l’enjeu pour Bernard Russi.