Il voulait vendre son vélo, on lui vole 8275 francs

ARNAQUE • Notre article relatant la vague d’escroqueries (LC 01.06.23) au faux banquier a suscité de nombreuses réactions. Parmi celles-ci, la mésaventure de Christophe*, un jeune Lausannois qui s’est fait arnaquer en vendant son vélo de course.

  • 123RF

    123RF

C’est encore tout démoralisé que Christophe* se confie sur les déboires qu’il vient de vivre sur Internet. Désireux de vendre son vieux vélo de course, ce jeune Lausannois décide de publier une annonce en ligne. Pour mettre toutes les chances de son côté, il y indique son numéro de téléphone portable afin qu’un éventuel acheteur puisse le contacter.

Rapidement, il reçoit un premier message: «Quelques minutes après la publication de mon annonce, un homme me contacte via WhatsApp. Il me dit travailler pour une paroisse à Saint-Légier. Il désire acheter mon vélo au prix indiqué, soit 300 francs. L’escroc me précise que pour encaisser mon argent, je dois entrer les informations de ma carte de crédit sur un site sécurisé. C’est ce que j’ai fait.» Le hic, c’est que le site en question est évidemment un faux. Et au lieu de recevoir les 300 francs, Christophe* vient de valider le prélèvement de cette somme.

Coup de fil (presque) salvateur

Problème, le jeune Lausannois ne s’arrête pas en si mauvais chemin: «Comme je ne recevais pas l’argent, j’ai pensé qu’une erreur se produisait et j’ai répété l’opération quinze fois! A un certain moment, ma carte de crédit a été bloquée et j’ai utilisé ma deuxième carte. J’ai heureusement été stoppé par la société qui émet cette dernière, elle m’a appelé en m’informant qu’il s’agissait d’une escroquerie. Le total de cette dernière se monte à 8275 francs!» Malgré son dépôt de plainte et ses réclamations auprès des sociétés émettrices de ses cartes de crédit, Christophe* n’a, à ce jour, toujours pas été remboursé. Du côté de la police cantonale, on précise que ce type d’arnaque est connu et qu’il faut éviter de remplir des formulaires en ligne sans être certain qu’il s’agit d’un site légitime.

*prénom fictif, identité connue de la rédaction