A seulement 22 ans, Zoé Claessens, originaire de Villars-sous-Yens, est sur le point de représenter la Suisse aux Jeux Olympiques de Paris cet été. En tant qu’actuelle championne d’Europe de BMX Racing dans la catégorie Elite et membre de l’équipe nationale, son parcours et sa détermination en font une compétitrice hors pair. Fille de l’un des fondateurs du BMX club d’Echichens, Zoé a été imprégnée de cette culture dès son plus jeune âge, d’autant plus que quatre de ses frères et sœurs sont également dans la discipline.
Une longue quête pour la qualification
A huit ans, elle découvre sa passion pour ce sport et commence son ascension vers l’élite mondiale. «Mon père a été l’un de mes coachs pendant plusieurs années. Bien qu’il ne soit plus mon entraîneur, nous continuons à beaucoup échanger. Ma famille regarde souvent les compétitions à la télévision, et parfois, un de mes frères et une de mes sœurs participent également, mais dans d’autres catégories», explique la championne d’Europe qui visera prochainement une toute première médaille olympique, le graal absolu pour tout sportif.
La route vers les Jeux Olympiques n’a cependant pas été sans défis pour Zoé. Avec des règles de qualification basées sur les performances de chaque représentant du pays lors des compétitions mondiales et européennes, chaque course compte. Grâce aux performances de ses coureuses, la Suisse est classée troisième, lui garantissant ainsi deux places pour les JO.
Il reste encore à défendre cette position lors des compétitions cruciales à venir. Parmi elles figurent notamment les Championnats du monde aux USA, dont elle avait remporté la deuxième place en 2022 et les Championnats d’Europe en Italie. «Ce sera une course très importante, car je vais remettre en jeu le titre que j’avais remporté l’année dernière à Besançon», confie la Vaudoise. Mais pour Zoé, hors de question de se reposer. «C’est vraiment très important pour moi de continuer à faire de la compétition avant les Jeux. Cela me permet de garder le rythme. Certains préfèrent ne pas concourir, probablement pour se préserver et éviter les blessures, mais moi j’ai besoin de rester dans le feu de l’action.»
Déjà la deuxième participation aux JO
Elle souligne également l’équilibre essentiel entre préparation physique et mentale. «Les Jeux Olympiques sont la plus grosse compétition. Elle n’est pas plus dure, mais il y a tellement d’enjeux que tout est plus intense, tant en termes d’excitation que de pression. C’est pourquoi j’essaie de les aborder comme une compétition normale et d’en discuter avec mon entraîneur et mon entourage pour normaliser la situation.» Bien que la championne d’Europe ait déjà fait l’expérience des Jeux Olympiques à Tokyo en 2021, elle reconnaît que Paris 2024 apportera un tout nouveau niveau de pression. «Quand on était à Tokyo, j’étais relativement jeune – 20 ans lors de l’événement – et il n’y avait pas de public à cause de la pandémie de Covid. Mais je ressentais déjà plus de pression, donc je pense que Paris sera certainement encore un cran au-dessus, explique Zoé. Quelque chose qui m’avait marquée, c’était la taille du Village Olympique qui accueillait près de 10 000 athlètes, c’était très spécial comme ambiance.»
Un peu plus expérimentée, son objectif principal pour Paris demeure de représenter son pays du mieux qu’elle peut. Après tout ça, Zoé Claessens envisage une courte pause bien méritée, bien que son engagement envers le BMX ne souffre d’aucune forme de lassitude. Son avenir reste totalement ouvert, avec la volonté affichée de continuer à s’entraîner en Suisse et de poursuivre sa carrière sportive avec la détermination qu’on lui connait.