Ces dernières années, le nombre de situations suivies par la Direction générale de la jeunesse (DGEJ) a augmenté de façon importante, pour atteindre plus de 8000 situations suivies en 2023. En parallèle, le secteur de la protection de l’enfance fait face à une complexification des cas pour lesquels les institutions ne sont pas suffisamment dotées, sans mentionner l’importante pénurie de personnel qui sévit dans tout le domaine social parapublic.
Pour répondre à cette situation le Conseil d’Etat a décidé de débloquer progressivement un total de 80 millions de francs supplémentaires ces quatre prochaines années, pour stabiliser durablement ce secteur et adapter les prestations aux nouveaux besoins constatés sur le terrain, notamment ambulatoires.
Mieux indemniser les familles d'accueil
Un premier train de mesures vise à renforcer les effectifs éducatifs (+ 140 postes équivalent plein temps), mieux outiller les foyers pour remplir leurs missions, et augmenter l’indemnisation des familles d’accueil. Un second train de à augmenter la la capacité d’hébergement d’urgence (+10%) pour limiter les hospitalisations sociales, mais aussi le renforcement massif des mesures ambulatoires, que ce soit en intensifiant les interventions à domicile ou en augmentant les places en accueil de jour (+100 places) dans toutes les régions. En parallèle, de nouvelles places d’hébergement seront créées pour répondre aux besoins des adolescents ou des enfants à besoins spécifiques suivis par la DGEJ. Enfin, il s’agit de réduire les délais d’attente en matière de droit de visite à trois mois au maximum.
Enfin, DGEJ sera renforcée pour mieux suivre l’évolution des besoins sur l’ensemble du canton, notamment au travers d’une plateforme centralisée qui gère les demandes de placement. Il s’agira également de renforcer le rôle du Canton dans l’octroi des autorisations et la surveillance des institutions, mais aussi de mettre en œuvre une réforme des méthodes de financement des institutions, de façon à leur permettre une plus grande autonomie.