Lausanne Cités: Cette première moitié de saison, le LS a connu beaucoup de bas. Il s'est retrouvé lanterne rouge. Il n’a pas passé non plus le cap des huitièmes de finale de la Coupe. Et puis, tout à coup, il a engrangé onze points lors des cinq derniers matchs. Comment expliquez-vous cette évolution?
Olivier Custodio: Je pense que les débuts ont été compliqués uniquement du point de vue comptable. Car dans le sport de haut niveau, ce sont les résultats qui comptent. C’est de faire des points le plus rapidement possible. Mais je crois que si on regarde bien les matchs que nous avons joués, pas grand-chose n’a changé sur le fond. Sauf qu’aujourd’hui, ce qu’on fait est plus abouti. On commet moins d’erreurs, on fait plus rapidement la différence, on est plus efficaces, on se projette plus en avant et… on marque plus de buts.
Donc vous osez plus…
Peut-être aussi. Il y a beaucoup de nouveaux joueurs qui sont arrivés cet été, certains en fin de mercato, donc il a fallu du temps pour que chacun trouve sa place et découvre ce nouvel environnement. Là, je crois qu’on est sur le bon chemin pour faire une belle saison.
Votre coach, Ludovic Magnin, parle du LS comme d’un club en construction, vous êtes d’accord?
C’est vrai. Si on regarde les dernières années, beaucoup de choses ont changé. Tout n’est pas encore parfait, mais le club ne cesse de progresser. Après la descente en Challenge League, il a fallu réapprendre à gagner et trouver un nouveau souffle. On est sur la bonne voie.
A titre personnel, vous portez officiellement le brassard de capitaine depuis juillet dernier. C’est une grosse responsabilité?
C’est une responsabilité, c’est sûr, mais elle ne change pas ma manière d’être au quotidien. Que je joue, que je ne joue pas, que je sois titulaire ou pas, je suis toujours le même. Sur le terrain ou en dehors, dans les vestiaires, j’essaie toujours de travailler pour l’équipe…
Titulaire dites-vous, pendant une petite période vous ne l’avez pas été. Et puis vous réapparaissez dans un rôle qui n’est pas le vôtre. De milieu de terrain, vous êtes devenu latéral droit…
C’est vrai. Les circonstances ont fait qu’on s’est retrouvés sans latéral droit. Il a fallu trouver une solution. Le coach m’a demandé si je me sentais prêt à occuper ce poste. J’ai dit oui. Il a donc fallu se mettre dedans tout de suite et, finalement, je crois que ça ne s’est pas trop mal passé. Vous savez, durant ma carrière de footballeur, j’ai quasiment joué à tous les postes. Tant que je peux aider, je suis partant.
Le LS sort la tête de l’eau, mais avant la pause hivernale, il reste encore quatre matchs à jouer, surtout, ce dimanche 26 novembre, un certain LS-SLO. Un derby, c’est toujours quelque chose de très particulier?
Les derbies, c’est toujours spécial, c’est vrai. Ça ramène du monde au stade, ça génère une certaine électricité et on veut absolument les gagner. De fait, on veut gagner tous les matchs, peu importe l’adversaire, mais un derby c’est encore autre chose. Et il est encore plus spécial quand il concerne deux équipes qui représentent une même ville.
Le premier derby de cette saison s’est soldé par un match nul 2-2. Un pronostic pour le deuxième?
(Sourire) On est dans une bonne phase, ça aide. Et pour l’instant, une seule chose est sûre, on fera le maximum pour gagner.