Ah ce qu’elles peuvent être embêtantes à toujours glisser sur le nez, tomber par terre, ne jamais être là quand on en a besoin! Accessoire indispensable du quotidien pour bon nombre d’entre nous, les lunettes peuvent être parfois exaspérantes, et même encombrantes lorsqu’on fait du sport où qu’on est sous la pluie. Alors, évidemment quand on apprend que l’on peut s’en débarrasser, la tentation est bien grande. C’est en tout cas ce que promet, et permet, la chirurgie dite réfractive, qui corrige facilement les défauts les plus courants de la vision, myopie, hypermétropie, astigmatisme et presbytie.
15 à 20 minutes d’intervention
Pour faire simple, l’œil est – entre autres – constitué de deux optiques, le cristallin et la cornée qui permettent de former une image correcte sur notre rétine. Lorsque ces deux optiques dysfonctionnent ou ne sont pas de forme normale, il se produit un des troubles de la vision énoncés ci-dessus. La chirurgie réfractive intervient alors pour réparer ces optiques, et ce grâce à deux méthodes principales. D’abord la chirurgie dite additionnelle: réservée aux personnes de plus de 45 ans et qui souffrent de très forts défauts optiques, elle a pour but d’ajouter purement et simplement une lentille «artificielle» entre l’iris et le cristallin de l’œil. Et puis enfin, il y a la chirurgie au laser (LASIK), star de la chirurgie réfractive qui représente la très grande majorité des interventions et qui permet de venir «raboter» la cornée pour en corriger la courbure.
Pour le profane, l’intervention au laser a quelque chose de magique. S’il a la chance de faire partie des 80 à 85% de patients opérables, (les autres sont recalés en raison d’anomalies anatomiques de la cornée, de diabète ou de maladies chroniques de l’œil), le patient va rapidement se débarrasser de ses lunettes. L’intervention, en effet, se pratique en ambulatoire et sous anesthésie locale; elle est indolore, dure 15 à 20 minutes pour les deux yeux et le malade rentre chez lui dans la foulée, avec selon de nombreux témoignages, une vie «vraiment changée».
Complications possibles
Comme pour tout acte médical, il faut tout de même être conscient que des complications post-opératoires sont toujours possibles: l’inflammation, l’infection dans un cas sur 15’000, et parfois la nécessité de devoir ré-intervenir dans la foulée pour d’éventuelles retouches. Dans certains cas également, la vision pourra être temporairement gênée par une sécheresse oculaire, ou même des halos lumineux, le tout disparaissant en général dans les 6 mois.
Et après, la belle vie? Adieu les lunettes, pour toujours? Pas forcément, l’œil étant un organe vivant, doté d’une croissance particulière et d’une mémoire de forme, le défaut optique originel risque partiellement de revenir dans les 10 ans, imposant soit le retour des lunettes, soit une nouvelle retouche. Cette perspective doit être prise en considération au vu du coût de la chirurgie réfractive, non pris en charge par la LAMal, entre 1500 et 2500 francs par œil pour le laser, 3200 à 4000 francs par œil en chirurgie additionnelle, en raison du prix élevé de l’implant.
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