Précarité et solitude

Edito

D’ici 2030, les seniors seront plus de deux millions en Suisse. Souvent confrontés à la solitude et à des difficultés financières, ils doivent tant bien que mal faire face à un quotidien difficile. Les étudiants, eux aussi, tentent de boucler les fins de mois pour mener à bien leurs études.

Dès lors, il apparaît logique de voir une nouvelle forme de colocation émerger, celle qui consiste à mêler les deux profils. Partage des frais, échange de services, discussions, la vie entre un senior et un jeune peut s’avérer fort enrichissante.

Mais ce type de démarche n’est pas sans contrainte. Les étudiants s’engagent à respecter le rythme de vie de leur colocataire: on oublie les soirées entre amis jusqu’à 4heures du matin ou la musique écoutée à plein volume. Néanmoins, les contraintes sont moins nombreuses que les avantages: un loyer moins élevé pour les deux parties, une relation humaine unique, un logement spacieux et confortable pour l’étudiant et une présence rassurante et sympathique pour le senior.

Ce type de colocation est cependant souvent mal connu des seniors et peut parfois être sujet à des a priori négatifs. En effet, la colocation intergénérationnelle a été médiatisée grâce à Internet, un outil très largement utilisé par les plus jeunes et un peu moins par leurs aînés.

Résultat: beaucoup plus de demandes que d’offres pour ce type d’hébergement. Mais c’est en train de changer et c’est une bonne nouvelle.