Les subventions culturelles dans le collimateur

MORGES • Auteur d’une motion pour interpeller la Municipalité, le conseiller communal PLR Richard Bouvier ne lâche pas l’affaire. Il s’étonne du retard pris dans ce dossier et soulève de nouvelles questions.

  •  «Le Livre sur les quais», dans le collimateur de l’auteur de la motion. dr

    «Le Livre sur les quais», dans le collimateur de l’auteur de la motion. dr

Comment peut-on laisser traîner un dossier pendant dix ans sans y apporter de réponse convaincante? C’est ce que se demande une partie de la droite morgienne sur la question du subventionnement culturel.

«Ce dossier traîne de manière étonnante, s’inquiète le vice-président du PLR Pierre-Marc Burnand. Il est temps d’agir!» Même son de cloche de la part de son collègue de parti, le conseiller communal Richard Bouvier: «Je vais être clair, la Municipalité avait commandé en 2005 une étude qui a dû coûter plusieurs dizaines de milliers de francs, j’ai déposé une motion au printemps de l’année dernière, et rien ne bouge! C’est tout simplement surréaliste!»

Injustices et frustrations

En cause, une redistribution peu heureuse des trois millions annuellement disponibles pour la culture. Certaines manifestations ou lieux seraient clairement avantagés et ce, de manière relativement injustifiée selon Richard Bouvier. C’est le cœur de sa motion déposée, avec une attaque en bonne et due forme de l’événement «Le Livre sur les quais».

Depuis, son opinion n’a pas changé. «J’ai l’impression qu’il n’y a pas de réelle politique culturelle et que les subventions sont allouées sans critères précis et sans notion d’enveloppe budgétaire. Cette manière de faire ne peut qu’amener à des injustices, des frustrations et des dépassements budgétaires.»

Directement mis en cause dans ce dossier, vu qu’il a repris la gestion de la politique culturelle, le syndic Vincent Jaques se défend de toute forme d’injustices. «Cette motion est une bonne occasion de mener à bien une réflexion sur la question des subventionnements. Nous sommes ouverts à la discussion car, depuis quelques années, de nouvelles manifestations ont redistribué les cartes, il va falloir réfléchir à une manière équitable de soutenir ceux qui le demandent.»

Urgence

Reste que pour Richard Bouvier, il est urgent de faire avancer un dossier qui s’éternise depuis dix ans dans les tiroirs de la Municipalité. Il en va de la culture morgienne et de la gestion du budget selon l’élu. «Ne rien faire, c’est laisser la porte ouverte à de nouvelles dépenses et nous n’avons vraiment pas besoin de cela en ce moment. Il faut donc que la communication soit rétablie, mais je suis confiant car Vincent Jaques est quelqu’un d’ouvert au dialogue, il y a de l’espoir.»