Il a y a le bon, et il y a le mauvais. Depuis de nombreuses années, on sait qu’un taux élevé de « mauvais» cholestérol dans le sang se traduit par un risque accru de problèmes cardio-vasculaires (attaques cardiaques ou cérébrales, artères bouchées, etc). Et bonne nouvelle, il existe des médicaments capables de faire diminuer ce taux. Ce sont les fameuses statines. Prises correctement et sur la durée, ces dernières permettent une baisse significative du cholestérol et diminuent tout aussi significativement le risque de faire ou de refaire un jour un problème cardio-vasculaire. Seulement voilà : quand faut-il y avoir recours, à une époque où les patients ont souvent l’impression de devoir absorber plus de médicaments que de besoin?
La réponse est relativement simple: Pour toutes les personnes qui ont déjà souffert de maladies du cœur ou des artères, la prise de statines est impérative et leur efficacité prouvée. L’autre cas tout aussi indiscutable est celui des hypercholestérolémies dites familiales et dont un des membres de la famille a déjà souffert d’une maladie liée au cholestérol. Ces hypercholestérolémies sont fréquentes (une personne sur 200!) et le paradoxe, c’est que ces personnes, bien que ne présentant aucun antécédent et aucun symptôme apparent ont un grand bénéfice à se traiter avec des statines.
Zone grise
Et puis enfin, il y a une zone grise. Car une réflexion s’impose pour toutes les personnes qui n’ont également pas de symptômes ni d’antécédents, mais qui présentent ce que l’on appelle un facteur de risque: hypertension artérielle, âge élevé, mauvaise hygiène de vie, tabagisme, etc. Pour prendre la décision de prescrire un médicament, les médecins ont recours à un algorithme qui permet d’évaluer la probabilité d’un futur accident cardio-vasculaire.
Selon les résultats de cette évaluation et en tenant compte du fait que l’amélioration du régime alimentaire suffit rarement à baisser à elle-seule le mauvais cholestérol, un traitement à base de statine pourra être proposé à la personne, en association avec une amélioration de son hygiène de vie et bien entendu l’arrêt du tabac en cas de tabagisme.
Dans tous les cas, un bon réflexe s’impose: tester régulièrement son taux de cholestérol sanguin et faire appel à un médecin, seul apte à décider si la mise en route d’un traitement est nécessaire ou pas.