Sur le papier, le village d’Allaman a tout d’un lieu idyllique. De petites maisons, une proximité avec le lac, des vignes, une population stable depuis 25 ans, des cultures céréalières et une situation proche de Morges et Nyon. Le problème, c’est que les 400 habitants de la commune doivent vivre avec des désagréments de taille au quotidien. Ainsi, un trafic motorisé important créé par la présence des grands centres d’achat de la région que sont Ikea ou Littoral Parc.
Du coup, l’air respiré n’est pas des plus purs, c’est le moins que l’on puisse dire. Chaque année, les dépassements maximaux de la valeur limite de dioxyde d’azote (NO2) fixée par l’ordonnance sur la protection de l’air (OPair) sont de l’ordre de 30%. Sans compter le seuil des poussières fines, lui aussi constamment dépassé. Et les craintes sont légitimes car les idées imaginées pour soulager ce trafic sont en stand-by depuis plusieurs années. Il y avait le projet de créer un parking relais entre Aubonne et Allaman.
Sans oublier les interminables mesures de trafic qui se poursuivent depuis plusieurs années sans déboucher sur des résultats concrets. Dès lors, la question est légitime, le village n’a-t-il pas été sacrifié pour des velléités économiques? De plus en plus critiqué, le syndic Denis-Eric Scherz a préféré jeter l’éponge, après neuf années passées à l’exécutif, et laisser sa place. Un renouveau qui ne peut-être que salutaire pour que les défis à venir soient relevés avec efficacité…