«Après dix ans passés à Bercher, j’avais envie de bouger», avoue le nouveau directeur Nicolas Viguet. Enseignant durant trois ans, puis doyen pendant sept ans à l’Etablissement primaire et secondaire de Bercher, il explique: «La mobilité d’un établissement à un autre est compliquée en tant que doyen. On recherche des enseignants ou des directeurs mais pas des doyens car leur élection se fait à l’interne.»
Coup de bol, la direction de l’Etablissement primaire d’Echallens s’est libérée, permettant à Nicolas Viguet de poursuivre sa vocation professionnelle d’une nouvelle manière, dans une région qu’il connaît bien. Qui plus est uniquement au service d’élèves du primaire, moment de la scolarité qu’il affectionne particulièrement.
Une évidence
Car s’il y a une chose à connaître sur ce nouveau directeur âgé de seulement 35 ans, c’est que, directeur ou non, le travail avec les enfants constitue pour lui une évidence depuis longtemps. «Mes parents s’occupaient d’une institution du Service de Protection de la jeunesse. Je partageais littéralement la vie de tous ces enfants.»
L’enseignement ne s’est pourtant pas imposé d’office et c’est progressivement qu’il s’est orienté. «J’ai cherché d’abord dans la pédagogie, la pédiatrie, la psychologie…»
Avant d’opter pour l’enseignement. Poste qu’il troque vite contre celui de doyen alors qu’on le lui propose. «J’ai été surpris qu’on pense à moi alors que j’étais jeune et là depuis seulement trois ans.»
Apposer sa couleur
Pour le passionné des enfants que semble être Nicolas Viguet, le métier de directeur est-il vraiment le plus approprié ? «C’est vrai qu’en devenant doyen j’ai déjà dû faire le deuil de l’enseignement et de la classe. Cela m’a fait quelque chose.» Un petit manque qui s’accentue encore alors qu’il atteint le plus haut poste, mais qu’il souhaite combler d’une certaine façon en apposant sa «couleur» à l’établissement.
Une «couleur» qui prenne en charge l’enfant dans sa globalité et son contexte. Au-delà de la gestion qui lui incombe, Nicolas Viguet accorde beaucoup d’importance à la détection des difficultés durant le primaire, qu’il considère comme «la partie la plus importante de la scolarité».
Car, dit-il, au risque de paraître banal, «les enfants d’aujourd’hui feront le monde de demain.» Pour lui, l’école doit offrir un endroit qui permette à chacun de développer des choix et des goûts personnels, de recevoir les outils nécessaires afin d’aiguiser leur esprit critique. «Tout en conservant leur individualité. Il ne s’agit pas de faire entrer les enfants dans un moule.»
Sa famille: une passion
Pas étonnant qu’à côté de son travail, Nicolas Viguet possède une vraie passion pour… sa famille et ses trois enfants âgés de neuf, quatre et deux ans pour qui il tente toujours de réserver du temps. «Ils sont une véritable ressource et restent ma priorité malgré mon évolution professionnelle.» .