«Le grand défi c’est de faire cohabiter deux enseignes proches. Nous avons choisi une voie inhabituelle, mais pas impossible.» A l’occasion du lancement de la campagne d’affichage annuelle de printemps, Olivier Sonderegger, directeur de Landi Gros-de-Vaud et, ad intérim, du garden center Andréfleurs, réaffirme la volonté de ce dernier de se positionner clairement dans une approche qualitative différente de son voisin, tout en mettant en avant la complémentarité possible.
Plusieurs aménagements
Depuis fin novembre et la reprise de la direction par Olivier Sonderegger, plusieurs aménagements en ce sens ont été déployés. Le directeur en cite quelques-uns, par exemple l’adaptation de la signalétique d’Andréfleurs, avec une couleur pour chaque secteur et un plan explicatif des zones: «C’est vrai que si l’on ne connait pas, on peut être un peu perdu dans ce dédale, surtout maintenant que nous pouvons passer d’un magasin à l’autre sans sortir.» Autre exemple: la construction d’îlots thématiques. «L’idée est de plonger le client dans une ambiance et de lui fournir, au même endroit, tout ce qui est nécessaire à une activité.» Ceci s’inscrit également dans la prestation de qualité voulue par Andréfleurs: «La logique de l’enseigne est quand même différente de celle de Landi où la mise en scène est plus brute.» Une vitrine climatisée pour la conservation des fleurs coupées, et la réfection du coin fleuriste dans un «esprit boutique» fait aussi partie des nouveautés.
Un défi salvateur?
Alors comment Landi et Andréfleurs peuvent-ils devenir partenaires sans se marcher sur les pieds? Pour Olivier Sonderegger, la présence de spécialistes dans chaque secteur pour conseiller le client est un point fort du garden center qui affirme son positionnement «haut de gamme». Au niveau de la marchandise, si certains outils indispensables se trouvent chez les deux enseignes, «Andréfleurs propose davantage de produits de marques de qualité», mais le but à terme est d’être complémentaires dans la majorité de l’offre. La cohabitation des deux magasins agricoles représente donc un défi compliqué pour Andréfleurs, «mais qui peut se montrer salvateur à long terme» en lui amenant une nouvelle clientèle et en l’obligeant à s’adapter plus rapidement», estime son directeur.
Finances mises à mal
Financièrement, Olivier Sonde-regger confirme qu’Andréfleurs a fortement souffert ces trois dernières années. Cependant, «cela n’est pas dû à l’arrivée de Landi, puisque le magasin s’est installé il y a tout juste une année. C’est surtout la conséquence de deux printemps quasi inexistants à une période de l’année où nous faisons la majeure partie du chiffre d’affaires annuel.» Actuellement, le conseil d’administration est en train de définir le profil du futur directeur commercial. Ce dernier sera chargé de la gestion des deux magasins.