Le plan directeur réjouit le canton

GROS-DE-VAUD • Pionnier, remarquable, visionnaire. Les mots de la conseillère d’Etat Jacqueline De Quattro ne manquaient pas pour qualifier le Plan directeur régional (PDR) du Gros-de-Vaud. Ce document de 180 pages a été présenté le 15 juin devant la population du district et en particulier aux représentants des communes, à l’Aula des Trois Sapins à Echallens.

C’est que le PDR du Gros-de-Vaud est le premier du canton à aboutir. Et cela ne manque pas de réjouir les autorités cantonales. La cheffe du département de l’environnement n’a pas hésité à affirmer lors de son intervention que «le PDR du Gros-de-Vaud fait référence en matière de gestion du territoire pour le reste du canton.»

Mais la présentation du 15 juin n’a pas manqué de révéler la crainte que certains portent déjà face à ce document. «Que se passera-t-il si nous refusons ce plan directeur?» La réponse est claire : si toutes les communes n’acceptent pas le PDR, il ne sera pas validé. Du coup, face à cette levée de boucliers, le comité de pilotage a exposé au public pourquoi le PDR bénéficie aux communes et en quoi il n’est pas un frein à la sacro-sainte autonomie communale. «Le PDR est non-contraignant: il donne des lignes directrices et des mesures» pour les projets pouvant être portés par la région, a exprimé Alexandre Berthoud, président de la commission économie de l’ARGdV. Elles concernent les domaines de l’habitat, de l’emploi, des transports, de l’environnement vert et gris, du tourisme et des loisirs ainsi que des ressources énergétiques. Il a également rappelé que ce plan directeur «permet d’aller plus loin que ce que prévoit le canton pour le développement des communes qui ne sont ni centre régional ni centre local. C’est un moyen d’améliorer la coercition du plan directeur cantonal et de la LAT».

Les discussions avec le Service du développement du territoire ont été menées dans le but «d’assouplir la législation cantonale, afin de l’adapter à la région», ont affirmé les membres du COPIL. A cet effet par exemple, une clause prévoit un « pot commun » pour la compensation de surfaces d’assolement de 14 hectares, afin de conserver les zones dans la région et qu’elles ne soient pas convoitées par des communes d’autres districts.

Mais tout n’est pas scellé. Si le travail d’établissement de ce PDR a duré cinq longues années, la phase critique se déroule en ce moment-même: la mise en consultation publique dure jusqu’au 17 août. La validation par les communes est espérée par le COPIL pour la fin de l’année.