Le «François Hollande» de Morges ?

ATTAQUES • Vincent Jaques, le syndic morgien est à nouveau sous le feu des critiques. Décrié par ses alliés politiques, il n’entend pas céder et reste convaincu de son action.

  • Les nuages s'accumulent sur Vincent Jaques, le syndic de Morges. DR

    Les nuages s'accumulent sur Vincent Jaques, le syndic de Morges. DR

«Il n’a pas de vista politique», «Il est gentil, mais cela ne suffit pas», «Il n’a pas l’envergure d’un syndic», les critiques émises à l’encontre de Vincent Jaques, le syndic morgien, ne sont pas des plus aimables.

Pire, certains alliés politiques n’hésitent pas à l’attaquer, sous couvert d’anonymat: «Il y a une boutade qui circule à Morges, on dit que nous avons notre François Hollande local, confie un élu proche de la municipalité morgienne. Aucune capacité à prendre des décisions, aucune poigne.»

Dans le camp des alliés, d’autres n’hésitent pas à sortir du bois, c’est le cas du député vaudois vert, Raphaël Mahaim: «Sur le contournement autoroutier, le syndic n’a pas été très adroit. Ce dossier s’est transformé en pétard mouillé. Et pour revenir à la polémique du parc des Charpentiers, il faut bien avouer qu’on y a fait n’importe quoi. Notre opposition est politique, nous souhaitons montrer que la vision de la mobilité de l’exécutif n’est pas la nôtre. Le fait d’être présent au sein de cette municipalité, ne nous empêche pas de dire ce que l’on pense.»

Une situation qui pose un problème d’alliance entre les Verts et les socialistes morgiens. D’autant que le dossier à charge semble prendre de l’ampleur depuis quelques semaines.

Les dossiers traînent!

Et les opposants se multiplient: «Le poste de syndic est arrivé trop vite pour Vincent Jaques, attaque Eric Decosterd, président de l’Entente morgienne. Ajouter à cela que certains municipaux se sentent en fin de parcours et sont donc moins motivés. Finalement, il est assez mal entouré. Il y a deux problèmes fondamentaux, la mauvaise communication et la lenteur dans le traitement des dossiers.» Des attaques ciblées qui ne semblent pas émouvoir outre mesure le syndic.

«Il est vrai que certains dossiers importants avancent lentement, admet-il, mais ce n’est pas toujours de notre ressort, le canton joue aussi son rôle dans cette lenteur.»

Dans ce contexte tendu même les alliés se rebiffent, l’envie de tout plaquer ne se fait-elle pas jour? «Non, je n’y ai jamais pensé. Je crois plutôt avoir trouvé ma place et mon rythme. Je fais des semaines de soixante heures parfois, c’est la preuve que je m’implique totalement pour le bien des citoyens morgiens. Ce n’est pas évident tous les jours, mais on m’a élu pour cela, c’est mon rôle.»