ROMAN • Lorsque Zeba est retrouvée devant chez elle, le cadavre de son mari gisant à ses pieds, il paraît évident aux yeux de tous qu’elle l’a tué. Depuis son retour de la guerre, Kamal était devenu un autre homme, alcoolique et violent. Mais cette épouse et mère de famille dévouée est-elle vraiment capable d’un tel crime?
Poursuivant sa mission de porte-parole des femmes afghanes, Nadia Hashimi aborde dans ce troisième roman l’une des injustices les plus criantes dont elles sont victimes en Afghanistan: les incarcérations abusives. Ce n’est un secret pour personne, il y a beaucoup trop d’innocentes derrière les barreaux en Afghanistan. Lorsque les femmes dérangent ou que leur attitude semble remettre en cause l’ordre établi, on les emprisonne sans autre forme de procès, et parfois même, on les exécute pour s’assurer qu’elles ne pourront plus clamer leur innocence. Grâce au courage et à la détermination de Yusuf, Zeba, accusée du meurtre de son mari, a peut-être une chance d’échapper à la pendaison. Un roman poignant sur un simulacre de justice fait par les hommes pour les hommes, qui sait si bien réduire les femmes au silence.
«Pourvu que la nuit s’achève», un roman de Nadia Hashimi. Editions Milady.