Vu de Genève, le Salève s'affiche comme une falaise qui culmine à 1379 mètres, au Grand Piton. Il faut être costaud pour attaquer ses lacets à vélo par Collonges. Pas le temps de voir, sur le mur de l'église, la plaque indiquant le mariage de Verdi. Mais l'autre versant est plus accessible.
La varappe, du nom d'un couloir rocheux du Salève, est devenue synonyme d'escalade de parois rocheuses. Tout un chacun s'y essaie, en toute sécurité. Pour un bouffée d'adrénaline, le parapente est le sport roi des sensations fortes. Sa découverte, pour le seul plaisir de s'envoler (en duo) en regardant le Jet d'eau, séduit tous les âges.
Expérience familiale
Cette montagne fait donc partie de la famille. Les amateurs de randonnée disposent de plus de 150 kilomètres de sentiers balisés, pour tous niveaux. Le Bureau de la montagne du Salève coordonne un grand nombre d'activités comme la randonnée traditionnelle ou nordique, mais également thématique (nature, patrimoine), le VTT, les balades avec ânes de bât.Le Salève reçoit environ un million de visiteurs par an, dont 200'000 (soit 20%) utilisent le téléphérique. Parmi eux, on trouve aussi bien les vététistes que les simples promeneurs. Il offre le Léman et le Jura, mais aussi le Mont-Blanc et le lac d'Annecy, en carte postale géante. Cet autre côté ravit tout autant avec ses vagues de prairies, ses sentiers vagabonds fleuris, ses secrets de terroir pour dénicher le bon coin des myrtilles.
L'effort donne faim
Mais il n'y a pas que l'effort. Le Salève ne manque pas de bonnes tables. A commencer par le restaurant panoramique Horizon qui, à l'arrivée du téléphérique, offre une vue imprenable sur Genève. Célèbre table de gourmet proche de Genève, La Ferme de l'Hospital à Bossey propose une cuisine créative, suivant les produits de saison. N'oublions pas L'Angélick (La Muraz) qui organise aussi des stages de cuisine et de pâtisserie, L'Ancolie au lac des Dronières à Cruseilles ou encore La Clef des Champs sur la route du Mont-Sion. Et pourquoi pas faire une halte à Arbusigny pour déguster les reblochons de la fruitière?La Maison du Salève en dessert? Sans doute devrions-nous commencer par cette porte d'entrée. Mais elle n'a vu le jour dans la Ferme de Mikerne (XVIIIe siècle) à Présilly qu'en 2007. Souvent, ce sont les scolaires qui y conduisent leurs parents. Plein de choses s'y déroulent: expositions, parcours découverte, approche ludique pour les jeunes.Nous croyons bien connaître le Salève. Grâce à cette maison, il va encore nous surprendre. Et si l'on apprenait le poème de Théophile Gautier: «Du creux de la roche moussue/La petite source jaillit/Du grand Salève elle est issue/Et deux brins d'herbe font son lit.»