Baignée par le soleil, la troisième ville d’Australie est réputée pour son climat subtropical. Est-ce en référence à sa situation géographique – l’extrémité orientale du pays – que les aborigènes locaux baptisèrent ce lieu «Mian-Jin», l’endroit pointu? Aujourd’hui, si l’on peut légitimement qualifier la capitale du Queensland de pointue, c’est plutôt en référence à sa modernité, son développement économique, ses infrastructures, son offre culturelle.
A ces critères s’ajoutent un environnement verdoyant et une urbanisation réussie, autant d’attraits qui signent l’enviable qualité de vie d’une concentration urbaine à taille humaine.
Brisbane se situe à mille lieues des préjugés entretenus sur un supposé Far West océanique. Ici, pour célébrer l’alchimie entre l’ancien et le nouveau, les flèches des églises victoriennes et les palmiers se mirent dans les façades bleutées des buildings, au pied desquels s’étendent des parcs exubérants.
A fond la culture
On traverse un campus universitaire si plaisant qu’on s’y remettrait volontiers aux études. On s’étonne du lagon artificiel, l’accueillante plage de River City. On photographie une falaise naturelle, entièrement dévolue aux amateurs de grimpe. Après le superbe jardin botanique, personne ne manquerait une escale à la réserve de koalas de Lone Pine – la plus grande du monde – histoire de caresser l’un de ces adorables marsupiaux. Plus tard, les adeptes du shopping iront dévaliser le Queen Street Mall, un espace piéton ouvert et très animé, à moins qu’ils ne s’égarent dans les effluves du voisin Chinatown.
Le pôle muséal de Brisbane a de quoi pourfendre un autre préconçu selon lequel les Australiens n’occuperaient leurs loisirs qu’en barbecues et compétitions footy. Les cinq bâtiments du complexe culturel ne désemplissent pas durant les week-ends.
Vient ensuite le Queensland Museum, abritant notamment le Musée de la science (entrée gratuite). Un must pour les enfants: les parties consacrées aux dinosaures ou aux illusions d’optique. La Queensland Art Gallery se consacre aux créations anciennes et contemporaines, alors que la Gallery of Modern Art met en valeur les créations aborigènes. Commentaire d’une sexagénaire venue de sa banlieue: «Vous voyez, ici toutes les nations et générations se croisent, et on ne s’ennuie jamais!» Texte: Bernard Pichon