Sybil
Sybil est une femme libre, une working girl à la carrière tourmentée, romancière et psychanaliste, dévorée tantôt par ses doutes, tantôt pas son ambition. Sybil est une femme enfant qui essaye de fuir les traumatismes liés à sa relation toxique avec sa mère. Sybil est mère de deux enfants, qui n’ont pas le même père, et ça la tourmente aussi. Sybil est une amante fiévreuse et blessée, pleine de failles et de désir, qui essaye de fuir son passé, parfois en vain. Sybil est en couple, et essaye de protéger sa cellule familiale de ses anciens démons, qui peuvent ressurgir à tout instant. Sybil pense qu’en soignant les fêlures des autres elle oubliera les siennes. Virginie Efira est Sybil, et tout ça à la fois, présente quasiment à chaque plan, cent femmes en une, livrant ce portrait intense, exigeant et sans doute juste, doublé d’une belle réflexion sur la représentation et la réalisation du désir, et notre rapport à la fiction, catharsis de nos peurs, de nos pulsions et de nos désirs. Extrêmement bien interprété et mis en scène, le film est un drame intime, souvent lumineux, parfois drôle, et dans lequel plane une tension constante façon thriller. Une grande réussite.
X-Men Apocalypse. Dimanche 9 juin, 21h, TF1
Petite séance de rattrapage avant d’aller voir «X-Men: Dark Phœnix» en salles! On pourrait croire la super-recette éculée, une course effrénée vers les superlatifs, vaine et inutile, délaissant le fond au profit de la forme. Toujours plus d’action, d’effets spéciaux, d’explosions, de boum boum et de bang bang. Super-impressionnant, super-destructeur, super-spectaculaire, super-divertissant. Pour son sixième volet, la franchise X-Men tient toutes ses super-promesses, mais, bien loin de lasser, donne plus encore. Grâce au sens de la narration et de la mise en scène de son réalisateur Bryan Singer, grâce aussi à l’attention qu’il porte à chacun de ses personnages, la saga reste super-addictive, super-prenante, et super-attachante.