Sur Netflix, un Tigre blanc pour raconter l'Inde moderne

Entre comédie noire et chronique sociale, «Le Tigre Blanc» surprend par son ton inédit et son approche contemporaine des problématiques qui rongent l’Inde moderne.

Comment rêver d’un avenir meilleur quand on naît du mauvais côté de l’échelle sociale?

A VOIR - LE TIGRE BLANC, NETFLIX
Bien loin des clichés souvent surannés, même si charmants, de Bollywood, ce film indien au ton original nous raconte le destin hors du commun d’un jeune villageois de caste inférieure qui refusera son avenir tout tracé de serviteur. Entre comédie noire et chronique sociale, «Le Tigre Blanc» surprend par son ton inédit et son approche contemporaine des problématiques qui rongent l’Inde moderne. Coincé sous le poids de la corruption, de la misère, des problèmes de religion, et de l’immuabilité des castes, comment rêver d’un avenir meilleur quand on naît du mauvais côté de l’échelle sociale de la plus grande démocratie du monde? Avec son ton décomplexé et souvent ironique, sa mise en scène directe et son casting impeccable, «Le Tigre Blanc» est une excellente surprise, passionnante et engagée, qui, loin des paillettes bollywoodiennes, dégage un propos éminemment politique et en profite notamment pour régler ses comptes avec le mythe de la domination blanche sur la planète.

A EVITER - CHAPTER 2, AMAZON PRIME
Suite au premier chapitre sorti en 2019, Amazon Prime propose le second volet de cette variation érotico-romantique, qui n’a pas eu les honneurs d’une sortie en salle et qui fait la part belle à une certaine forme de masculinité toxique qu’on aimerait ne plus voir en 2021. Jalousie maladive et désir de possession sont quand même les deux principaux traits de caractère du héros «mauvais garçon» dont est tombée amoureuse la gentille héroïne bourgeoise niaise et sexy dans le chapitre 1. Les voici maintenant en couple, mais l’arrivée d’un «concurrent», le beau Trevor, va tout faire basculer. Dialogues de telenovela mal fagotée, séquences pseudo-sensuelles filmées comme un mauvais clip de R’n B, océan de mièvrerie et de clichés: il n’y a rien à sauver de cette adaptation sur grand écran d’un succès de librairie façon «50 Nuances de Grey».