Nous voici plongés au plus près de la vie sauvage, grâce à de magnifiques images
A VOIR - L'ours en moi
Depuis sa plus tendre enfance, le réalisateur bernois Roman Droux est fasciné par les ours. Ça a commencé par un petit Teddy Bear en peluche, puis évidemment les rendez-vous réguliers avec les ours de la capitale fédérale. Mais très vite, le petit Roman s’est rendu compte que les majestueux plantigrades n’étaient pas vraiment à leur place dans la fosse de la ville, ni sur les rives de l’Aar. Alors, devenu adulte et documentariste, il décide de partir à leur rencontre dans leur habitat naturel, au fin fond de l’Alaska, là où paissent les ours sauvages comme les vaches dans nos alpages, loin du bruit des hommes. Ce magnifique documentaire à voir en famille nous entraîne sur les traces impressionnantes de ces mammifères qui nous fascinent tant. Nous voici plongés au plus près de la vie sauvage, grâce à de magnifiques images et un carnet de voyage palpitant rythmé par la voix de Carlos Leal. Vis ma vie d’ours en attendant la remontée des saumons sauvages.
A EVITER - EMA
Prometteur et prolifique réalisateur chilien, Pablo Larrain a déjà frappé fort avec deux impeccables biopics sortis en 2016, l’un sur Jackie Kennedy, l’autre sur Pablo Neruda, dans lesquels il s’appropriait les destins de ces deux grandes figures historiques avec son style unique, teinté d’un flamboyant impressionnisme. Car oui, plutôt que de s’attacher à relater les faits ou à raconter l’histoire, Larrain préfère tracer des sentiments, dépeindre une impression, mettre en scène une émotion. C’est aussi le cas dans «Ema». Ce portrait intime d’une jeune danseuse qui aime tout à la fois le reggaeton et le ballet, son couple et sa liberté, le sexe et la solitude, les hommes et les femmes, la grâce et la violence, qui rêve d’être mère et vient de vivre un échec après avoir essayé d’adopter un enfant, est certes riche en images sublimes et en séquences fortes, mais manque de consistance narrative. A trop vouloir se concentrer sur Ema, le cinéaste en oublie un peu son arc narratif et les autres personnages, laissant tout autour de son personnage beaucoup d’espace, et même du vide.