Le Coup du siècle
Dans la série des remake inutiles, voici celui du très sympathique «Le Plus Escroc des Deux», de Frank Oz, sorti en 1989, avec Michaël Caine et l’inénarrable Steve Martin, lui même remake du classique hollywoodien de 1964 «Les Séducteurs», avec Marlon Brando. Dans les trois cas, la recette est simple: deux arnaqueurs duettistes montent des coups fumants jusqu’à s’enfumer eux-mêmes. La plus grande escroquerie dans l’histoire, c’est bien celle de ce troisième remake, qui donne plus dans la contrefaçon vulgaire que dans la belle imitation. L’idée forte, celle de «féminiser» le casting (c’est la nouvelle lubie d’Hollywood, pour tourner définitivement la page metoo), n’est qu’un prétexte à des gags lourdauds censés être revendicateurs de ce féminisme soi-disant annoncé. Anne Hathaway est en mode copier/coller de «Ocean’s 8», et Rebel Wilson fait ce qu’elle fait habituellement: des grimaces et des gamelles. C’est franchement raté, comme cette Provence de pacotille recréée en studio à Los Angeles et à Majorque. Le Coup du Siècle n’en est définitivement pas un bon.