Le meilleur reste à venir, au cinéma
Comme le dit le titre, le meilleur reste sans aucun doute à venir, vu le niveau navrant de cette comédie ratée dans laquelle sont venus se vautrer deux acteurs d’ordinaire excellents. Si on peut comprendre la présence du pépère Bruel, dont le rôle de vieux beau dragueur et menteur invétéré est plutôt malvenu vu le contexte qui l’entoure, on se demande vraiment bien ce que fabrique Fabrice Luchini dans cette galère. Mal écrit et mal dialogué, le film se prend les pieds dans une histoire de quiproquo médical qui ne tient pas la route dix minutes et est pourtant le prétexte à deux heures de fadaises entre deux vieux amis qui se croient réciproquement atteints d’un cancer incurable et qui décident de réaliser ensemble leur bucket list, cette liste de choses à faire avant de mourir. On commence par draguer les filles, on va en boîte, on joue au casino, on roule trop vite sur l’autoroute, l’éclate totale pour deux sexagénaires qui lâchent tout! On est quand même bien loin d’une virée de folie! Après une première partie riche en gags éculés et situations téléphonées, tout finit par virer au sentimentalisme niaiseux puisque l’un des deux est vraiment malade . Avec des productions comme ça, c’est le pronostic vital de la comédie française qui est engagé.
La montagne entre nous, lundi 9 décembre 20h55 RTS Un
Pour sa première expérience hollywoodienne, le réalisateur israëlien Hany Abu Assad pêche par excès de mièvrerie. Dans ce survival movie sauce Harlequin, un beau chirurgien grand, fort et black et une belle photo journaliste blonde se retrouvent bloqués en haut d’une chaîne de montagnes perdue au fin fond des USA, suite au crash du petit avion qui les transportait. Le pilote est mort en vol d’un AVC tandis que son gentil labrador lui, est bien vivant. Les deux inconnus et le toutou vont donc devoir apprendre à survivre ensemble pendant des semaines. Qui couchera avec qui? Je vous laisse deviner. Mais rassurez-vous: ni le froid, ni les bêtes, ni la faim, ni la soif ne pourront venir à bout de l’amour! Kate Winslet et Idris Elba en font des tonnes rayon pathos (et le labrador aussi!) et on se demande comment cette avalanche de bons sentiments n’a pas fait fondre toute la neige des montagnes en haut desquelles le film a été tourné.