Avec Détroit, la cinéaste nous offre une leçon d’histoire engagée et magistrale, au propos fort et poignant.
A VOIR - DETROIT, LUNDI 7 SEPTEMBRE 20H50, RTS UN
En revenant sur les émeutes raciales survenues en 1967 à Detroit et les insoutenables violences policières qui y furent perpétrées, «Detroit», de Kathryn Bigelow, sonne comme un écho glacial à l’actualité récente qui montre à quel point la société américaine est toujours gangrenée par le racisme. Sous la forme d’un film d’action époustouflant, la cinéaste nous offre une leçon d’histoire engagée et magistrale, au propos fort et poignant, sans jamais sombrer dans le pathos ni le manichéisme. Dans cette Amérique des sixties dévorée par ses démons et déchirée par la guerre du Viet-Nam, il n’y a pas deux camps distincts qui s’affrontent, mais, d’une part et d’autre, des humains, broyés par leurs convictions, aveuglés par leur haine sans fondement, ou portés par leur soif de justice et leurs espoirs de paix entre les communautés.