On savait que le monde du travail était perclus de branleurs, mais du terme à la réalité il y avait un saut que votre serviteur, fils de bonne famille, se serait bien gardé de franchir. Pourtant, comme souvent, la réalité dépasse la fiction. Selon notre confrère Watson, un sex-shop suisse en ligne a décidé de … donner congé le 12 mai dernier à ses employés afin qu'ils se masturbent et ce dans le cadre d’un «Masturbation May» qui laisse pantois. Une sorte de repos du guerrier en solitaire, histoire d’améliorer leur «santé mentale», et qui ne fait que confirmer que nous sommes en train de devenir un vrai pays de branleurs, entre le fric, le fumier et le foutre, comme aurait pu le formuler notre inénarrable et toujours raide Roger Nordmann, jamais en manque de saillies bien senties.
Lausanne, qui vit une période mémorable avec un chantier de réaménagement de la gare appelé à durer plusieurs décennies, est mieux placée que personne pour en attester. Car dans cet incroyable fiasco, qui a en effet été le plus grand branleur? Les autorités de la Ville et du Canton, couilles molles cocufiées comme pas possible et qui la main bien faible, n’ont plus que leurs yeux pour pleurer? Les CFF qui selon la RTS, ont voulu faire courir un «risque létal» aux usagers, avec un projet de quai si étroit que les futurs passagers en queue de train auraient risqué de se prendre une sacrée branlée en forme d’accidents de personnes systématiques? Ou alors, l’Office fédéral des transports, organe majeur de surveillance qui a tiré le frein d’arrêt d’urgence si tard qu’on se dit qu’il ne doit certainement pas être dirigé par des éjaculateurs précoces. Bref, nous sommes bel et bien un pays de branleurs sans plaisir solitaire mais avec une névrose si avancée qu’elle annonce une migraine collective.