All inclusive
Fabien Onteniente est au cinéma français ce que Flunch est à la gastronomie française: une tache dans le paysage. C’est lourd, c’est gras, ça insiste, ça réchauffe, ça mélange des recettes mille fois usées, ça recycle des ingrédients pas frais, ça donne dans la comédie industrielle du plus mauvais effet. Vous trouvez que j’exagère? Non mais franchement vous avez déjà vu «Turf», cet incroyable navet chevalin tout juste bon à finir en hachis parmentier pur-boeuf surgelé, qu’il nous avait servi entre deux séjours au «Camping»? C’est un si mauvais cinéaste qu’il gâche même les talents des grands acteurs qu’il dirige, comme Alain Chabat ou Edouard Baer. Dans «All Inclusive», c’est une partie de la bande du Splendid (Josiane Balasko, Thierry Lhermitte), qui rentre en collision frontale de gags beaufs avec une partie de la bande de «Camping» (enfin, Franck Dubosc). Au milieu surnagent quelques dommages collatéraux (Maïwenn, perdue, et Kev Adams, égal à lui-même), des slips, des fesses, et des pets qui font plouf.
Lion, lundi 25 février à 20h40 RTS
Pas grand chose à tirer de ce gros méli-mélo exotique pas assez méli et beaucoup trop mélo qui voudrait lorgner en vain du côté du génial «Slumdog Millionaire». A l’opposé de la folie délicate de Danny Boyle, le réalisateur Garth Davis en rajoute un maximum dans le pathos et le tire-larmes, tutoyant souvent le ridicule ou l’indécence. Après une première heure plutôt acceptable, dans laquelle il suit le difficile parcours d’un petit garçon perdu en Inde, il nous livre une seconde heure de saga familiale adoptive et
australienne ultra gnangnan dans laquelle Nicole Kidman, Dev Patel et David Wenham font des concours de regards mélancoliques perdus dans l’horizon, ou dans le vide du scénario, c’est selon.