Nicky Larson et le Parfum de Cupidon
Si Philippe Lacheau a su nous faire rire lors de ses heures de gloire télévisuelle avec sa fameuse « Bande à Fifi » sur Canal +, force est de constater que la greffe cinématographique, si elle a hélas bien pris au niveau du nombre d’entrées, est assez catastrophique sur le plan de la qualité des films. Ses deux premiers, «Baby Sitting» 1 & 2 et «Alibi.com» laissaient entrevoir aussi bien un sens du rythme prometteur qu’une propension décevante à la vanne pipi-cucul tout juste bonne à faire le tour des cours de récré. En osant s’attaquer à une icône de la pop culture japonaise, le légendaire animé japonais Nicky Larson, lui même adapté du manga «City Hunter», Lacheau s’est attiré les foudres de bon nombres d’exfans du Club Dorothée et de geeks en tous genres qui crièrent au sacrilège rien qu’en voyant l’affiche (sacrilège, il est vrai), du film. Mon bouclier à moi, sans être fan ou geek, je le lève volontiers contre cette horrible adaptation dans laquelle prolifèrent les blagues de culs de collégiens et quelques effets de mise en scène hystériques qui voudraient maladroitement rappeler le style du dessin animé original.
Les Sept mercenaires
Exercice scolaire convenable d’un élève appliqué, ce remake du western hollywoodien de 1960 lui même inspiré du chef d’œuvre d’Akira Kurosawa «Les Sept Samouraïs» sorti en 1954 est plutôt bien fait, mais reste sans grand intérêt puisque ce n’est finalement qu’une pâle copie de ces deux grands classiques. Avec un tel niveau de manque d’inspiration des grands studios hollywoodiens, il vaut mieux se caler dans son canapé devant TCM Classics pour revoir les originaux multi-diffusés à longueur d’année plutôt que de s’enfiler cette copie sans grand intérêt. Le réalisateur Antoine Fuqua, devrait plutôt, comme bon nombre de ses pairs, recopier cent fois la phrase «Je ne dois pas recopier les grands classiques».