En Suisse, la demande en espaces de bureaux augmente à un rythme modéré. Dans le même temps, l’offre en la matière n’a cessé d’augmenter ces dernières années. À Lausanne cependant, malgré une augmentation constatée des surfaces, la pénurie fait toujours figure d’exception romande. En effet, hormis du côté ouest de la ville où de nouvelles constructions vont permettre de légèrement accroître les espaces disponibles, le marché de la capitale vaudoise reste tendu. C’est la conclusion de la dernière étude réalisée par le cabinet spécialisé Jones Lang Lasalle (JLL). Cette dernière relève aussi la généralisation des bureaux vides. De 2015 à 2016, les surfaces vacantes ont augmenté de 7,1% sur l’ensemble du territoire helvétique. La hausse a été particulièrement marquée à Bâle (+49%) alors qu’à Zurich (+2,9%), Genève (+3%) et Berne (+6,9%), elle est restée relativement faible.
Offre en hausse
La situation ne devrait d’ailleurs pas s’améliorer avec de nouveaux projets immobiliers en construction prêts à arriver sur le marché. Alors que sur la période 2013 à 2016 le cumul de surfaces réalisées a atteint plus de 541’000 m², quelque 512’000 m² devraient encore être disponibles entre 2017 et 2021, selon les estimations de JLL. De manière générale, les prix devraient cependant rester inchangés en 2017. Selon le dernier baromètre du marché de l’investissement immobilier Suisse d’EY Real Estate, 27% des sondés anticipent une baisse des prix et 20 % une hausse. Pour les sites de second ordre et périphériques par contre, les investisseurs attendent pour la plupart une baisse des prix. En effet, l’augmentation généralisée de l’offre devrait ouvrir de nouvelles perspectives aux locataires. C’est l’avis de Daniel Zaugg, Partner et responsable du secteur de l’immobilier d’EY Suisse: «Pour éviter les vacances, les bailleurs d’immeubles de bureaux doivent offrir des incitations attrayantes aux investisseurs.»
Suisse attrayante
Le baromètre permet de découvrir une bonne nouvelle: en 2017, la Suisse reste attrayante pour les investissements immobiliers. Pour 90% des personnes interrogées, le marché helvétique est un site d’investissement attrayant, voire très attrayant, ce qui correspond à une baisse minime d’un point de pourcentage par rapport à l’année précédente. Près des trois quarts des participants au sondage privilégient toujours leur site suisse, même en comparaison directe avec d’autres pays européens.