DEVINE à quel point il doit être difficile d’être conseiller fédéral ou pire, président de la Confédération en visite à Bruxelles depuis le vote du 9 février! On finirait presque par les plaindre et, même s’ils sont déjà grassement payés, proposer une prime de risque pour ces malheureux. C’est tellement vrai que nos ministres finissent par perdre patience, mais de façon très helvétique, comme on nous le révèle à la une d’un journal romand: «Le Conseil fédéral hausse poliment le ton à Bruxelles». « Poliment» veut dire ici qu’ils lèvent doucement l’index pour demander la parole. L’ennui est qu’on leur répond nettement plus sèchement en levant un autre doigt.
A LÂCHÉ, comme Chirac en son temps, un «putain, cinq ans!», en apprenant qu’Ueli Maurer comptait rester au Conseil fédéral jusqu’en 2019! C’est ce qu’il veut et comme il l’a déclaré: «Il n’y a que 10 pour cent d’incertitude».
Autrement dit pour nous, une chance sur dix de gagner le gros lot.