Introduites volontairement ou involontairement par les activités humaines, les espèces exotiques envahissantes présentent des risques pour l’environnement, en portant atteinte à la biodiversité et à l’équilibre des espèces présentes dans nos lacs. En effet, en l’absence de prédateurs pour réguler le développement de ces nouvelles espèces, leur propagation évolue rapidement et devient difficilement contrôlable.
C’est le cas de la moule Quagga arrivée accidentellement dans nos lacs, du fait du transit des bateaux d’un milieu à un autre. Originaire de la région de la mer Noire, la moule Quagga est une espèce exotique voisine de la moule zébrée qui prolifère dans les lacs. Sa présence dans les eaux du Léman a été confirmée fin 2015 et depuis plusieurs relevés sur le pourtour du lac confirment sa prolifération. Problème: ce mollusque a la faculté de se reproduire rapidement et de tout recouvrir, ce qui en fait une sérieuse menace pour la biodiversité.
Recommandations aux usagers
Cette prolifération est due au fait que ces moules peuvent être transportées sur la coque des bateaux, dans les moteurs, dans les eaux de ballast et de refroidissement ou sur le matériel de sports nautiques et de pêche. La Commission internationale pour la protection des eaux du Léman (CIPEL) recommande donc aux différents usagers du lac (utilisateurs et propriétaires de bateaux de plaisance, plongeurs, pêcheurs, etc.), se déplaçant d’un lac à l’autre, de veiller à nettoyer efficacement leur embarcation ou leur matériel, avant toute mise à l’eau dans le Léman, de manière à ne pas propager de nouveaux organismes.
Enfin, les aquariophiles doivent veiller à ne jamais déverser les animaux, plantes et eaux de vidange des aquariums, dans les eaux (rivières, canaux, lacs, grilles de sol) pour ne pas propager de nouvelles espèces indésirables.