Selon une étude réalisée par la fintech MoneyPark et le groupement de courtiers Alacasa.ch, 44% des Suisses rêvent d’une maison individuelle avec un grand jardin à la périphérie de la ville. Ce que confirme Laurent Pannatier, directeur de l’agence lausannoise Proximmo: «La qualité de vie reste une question centrale lors d’une acquisition immobilière et les villas sont généralement perçues comme des produits garantissant un confort maximal ainsi qu’un mode de vie privilégié.»
Hors du centre-ville
Par rapport au même sondage réalisé un an auparavant, une nette tendance se dessine: les acheteurs font de plus en plus le choix de s’éloigner du centre-ville pour s’installer dans des régions plus rurales. Les personnes interrogées sont également 64,1% à souhaiter un raccordement efficace aux transports publics. Loin devant le prix du bien qui est déterminant pour 57,9% des sondés. Une tendance relevée par Laurent Pannatier: «Le développement des communes périphériques crée de nouveaux centres. Ces derniers attirent une clientèle soucieuse de profiter des avantages de vivre hors d’une grande ville tout en y restant connecté. Et donc de bénéficier de commerces, d’écoles et de transports performants.»
La taille compte
Si en Suisse alémanique, la proximité d’une zone de loisirs est plus importante que la taille du bien, en Suisse romande, c’est tout le contraire. Pour près de 60% des Romands, la taille est le deuxième critère dans la décision d’achat, les loisirs aux alentours sont relégués loin derrière. Un résultat peu étonnant quand on sait que la fameuse barrière de rösti existe en ce qui concerne la surface habitable. Selon les chiffres de l’Office fédéral de la statistique (OFS), les Romands disposent d’un logement de 57 m2 en moyenne. Ce chiffre s’élève à 68 m2 pour les Alémaniques.
Les rois de l’épargne
Autre enseignement de l’étude, plus de la moitié des locataires interrogés (55 %) mettent régulièrement de l’argent de côté pour se payer la maison de leurs rêves. Plus d’une personne sur trois épargne jusqu’à 1000 francs de côté par mois, une sur six affirme même économiser plus de 1000 francs dans ce seul but. Les épargnants les plus zélés sont les membres de la tranche d’âge de 21 à 32 ans: plus de 20 % d’entre eux économisent 1000 francs ou même plus par mois. Même les jeunes de 15 à 20 ans commencent déjà à épargner pour financer leur rêve d’avoir un chez-soi: un individu sur trois met 700 à 1000 francs par mois de côté.