«Tous les secteurs économiques se digitalisent, il n’y a aucune raison que l’immobilier ne soit pas impacté. Il devenait donc urgent de se réinventer.» Patrice Galland, président de la régie éponyme, ne s’est cependant pas précipité à coup d’applications pour surfer sur la tendance. Il a préféré agir après mûre réflexion: «Nous gardons l’aspect humain en matière de courtage, c’est absolument essentiel. On ne vend pas des paires de baskets ou des cartouches d’imprimante, un bien immobilier est toujours un achat affectif.» Pour s’adapter aux nouveaux besoins des acheteurs, mais aussi et surtout des vendeurs, la régie Galland a décidé de lancer la formule «Courtage by yourself». Son but? Proposer à celui qui veut vendre son bien immobilier de n’être soutenu qu’au cours de certaines étapes spécifiques de la vente.
Matériel professionnel
Cette nouveauté sur le marché inclut diverses prestations à choix. La première, baptisée «Do it yourself», prend en charge une rencontre avec le vendeur, la visite du bien, la prise de photos de qualité, l’estimation, la rédaction ainsi que la mise en page d’une notice de vente et la remise en version PDF de celle-ci diffusable par smartphone, par exemple, ainsi que la gestion du Certificat énergétique cantonal du bâtiment (CECB). Son coût? 1200 francs. Armé de ce matériel professionnel, le vendeur effectue ensuite toutes les démarches permettant de trouver un futur acquéreur. La seconde prestation, appelée «contracting» prend en charge la phase finale de la vente. Notamment la commande de l’acte notarié, le contrôle du projet de contrat ou encore l’accompagnement chez le notaire. Elle revient à 3300 francs.
Offre classique
L’idée sous-jacente est que le vendeur fasse appel à la régie pour des questions qui demandent des connaissances professionnelles spécifiques. Mais s’il échoue dans sa volonté de vendre, il peut toujours opter pour l’offre classique de courtage. Les prestations déjà payées étant déduites de la facture finale. «Avec ce nouveau service, tout le monde est gagnant, relève Patrice Galland. Car en cas d’échec, le vendeur a toujours ce parachute qui lui permet d’atteindre son but final: vendre au meilleur prix son appartement ou sa maison.»