Oubliée la variante surnommée Godzilla du Jeep SRT de 700 ch. Impossible à caser sans être à des années-lumière des normes. Celle qui subsiste affiche tout de même 468 ch, ce qui en fait un «petit» monstre. Le V8 HEMI ronronne chaleureusement et peut se mettre à rugir quand on choisit les positions de conduite réservées à la piste. Cela modifie les réglages du châssis, transformant ce gros SUV en machine de course. La précision de la direction et l’équilibre général étonnent, le roulis ne dérange guère, la tenue de route est efficace. Le SRT reste un tout terrain comme la marque sait les faire et gère également le remorquage. Le freinage est assuré par des Brembo remarquables.
Du volume
Au quotidien, le Grand Cherokee sait se faire docile. Bien sûr, la gestion du moteur reste celle d’un 6,4 l et, même avec la désactivation de la moitié des cylindres, la consommation ne descend que rarement sous les 12l/100 km. Ce n’est pas le souci premier des acquéreurs, qui cherchent des qualités inhérentes aux «muscle cars» américains. Faire chanter le V8 est un plaisir dont ils ne sauraient se passer. Avec l’électronique de pointe embarquée, les Européens ne sont pas déçus, tous les dispositifs de protection répondent présent. De même, l’installation audio Harman Kardon fait des merveilles. Il suffit alors de régler le tempomat interactif pour jouir de trajets dans un confort absolu.
L’écran central a été modernisé et regroupe presque tout, même les sièges chauffants, ce que l’on regrette à la prise en main, mais on s’y fait très rapidement. Les placages de carbone marquent cette série. La générosité se manifeste dans l’espace dévolu aux occupants des places arrière et dans le coffre, évidemment modulable. Un véhicule que l’on pourrait croire d’un autre temps, mais tant qu’il reste des amateurs de V8, il a sa place dans le catalogue.