Sergei, Sergei mais qu’as-tu donc été faire dans cette galère? Ne le sais-tu pas? Ton parti aime les dinosaures. Il en veut, il en redemande, il aime ça un peu, beaucoup, à la folie, et d’ailleurs il aurait tant aimé garder Broulis et Leuba au Conseil d’Etat pour deux, trois et pourquoi pas cinq, dix mandats supplémentaires... Envolée d’ailleurs la piètre vélléité de limiter le nombre de mandats des élus. Après tout, les dinosaures, c’est bien quand même, avec eux, on sait où on met les pieds, on sait où on va: directement vers le passé.
Sergei, Sergei, mais qu’as-tu donc fait? Briguer l’étiquette PLR pour te présenter au gouvernement cantonal? Non mais sérieusement, toi le judoka, accepter de servir de lièvre dans la course au conseil d’Etat, et ne pas faire partie des si prévisibles lapins qui sont sortis du chapeau? Enfin, si au moins tu avais été une femme, à la rigueur tu aurais pu tenter le coup et peut-être qui sait, réussir un vrai ippon politique, comme tu as su si bien le faire quand il a fallu te reconvertir à la fin de ta carrière sportive?
Mais là, enfin, quand même, tu devrais le savoir: le PLR, c’est le symbole même du conservatisme au détriment de l’audace. Un dinosaure y choisira toujours un dinosaure et dieu sait si les délégués au congrès du PLR en sont… Ces gens-là Sergei voyons, ça mise sur Christelle, Isabelle ou Frédéric, des valeurs sûres dont le compteur politique compte déjà d’interminables kilomètres, pas sur un ex-sportif au prénom russe et au nom suisse-allemand qui rêve d’un destin à la Obama. Sergei enfin, tu es pourtant bien placé pour le savoir: c’est dans le sport que la biologie limite la durée des carrières, pas en politique.