Il y a dix jours, les Verts genevois ont voté, à une courte majorité il est vrai, l’interdiction de manger de la viande pour leurs futurs élus, députés et ministres, lors des repas officiels. Venue du bout du lac, cette offensive de décharge mentale stalinienne est à la mesure d’une ambition qui n’aurait sans aucun doute pas déplu à certains de leurs collègues lausannois, tout aussi friands de mesures qui fleurent bon le bréviaire du parti communiste soviétique et le dérèglement démocratique. Afin de faire bonne mesure face à leurs collègues genevois, nous les invitons donc d’urgence à amender les statuts de leur parti pour garantir eux aussi l’émergence de futur-e-s élu-e-s éco-compatibles.
Ces derniers devraient donc s’engager à:
-Eux aussi ne plus manger de viande. En cas de petit écart, ils ne devraient en aucun cas craquer pour de la viande de porc, pour ne pas froisser les minorités religieuses.
-Ne pas se mettre en couple, ou alors uniquement avec un-e partenaire du même parti.
-Privilégier un-e partenaire du même sexe ou mieux encore transgenre, afin de conforter la ligne inclusive du parti.
-En cas de couple hétérosexuel, s’engager à avoir recours à une méthode de contraception active afin de ne pas procréer et limiter le réchauffement climatique. Les personnes dotées d’organes génitaux féminins devront s’engager à ne pas utiliser de contraceptif chimique, celles dotées d’organes génitaux masculins à subir une vasectomie dès le jour de leur élection.
-En cas d’accident coïtal, et de grossesse indésirable, utiliser neuf mois plus tard exclusivement des langes lavables à la main et ne transporter le nouveau-né qu’en vélo cargo de couleur verte. Le recours à un-e babysitter uniquement sorti-e des rangs du parti sera également un engagement politique non négociable.
Toute ressemblance avec des mesures réellement envisagées ne serait évidemment que purement fortuite.