La réalité oblige à reconnaître qu’il n’est pas parti en Chine, mais dans un pays imaginaire, à mi-chemin entre celui d’Ubu roi, Big Brother et Kim Jong Il. D’abord, nos amis Chinois ont eu la brillante idée d’organiser les Jeux dans une région particulièrement aride qui oblige à avoir intégralement recours à de la neige artificielle. Pour le côté écolo, on repassera donc, mais après tout, la Coupe du monde de foot va bien avoir lieu au Qatar, grande nation de football comme chacun sait.
Ensuite, pour cause de surmoi autoritaire et de grippette covid, là-bas, il n’était pas possible de croiser le moindre pékin. Obsédés par leur paranoïa sanitaire et une politique zéro covid à la mesure de leur capacités coercitives, les Chinois ont imposé à tout arrivant des contrôles tellement stricts qu’il est quasiment impossible d’y rencontrer qui que ce soit. Voitures réservées, voies de circulation réservées, séjours dans des condominiums étanches…
Leuba n’a donc pas été en Chine, il a fait un séjour virtuel dans un pays virtuel pour des Jeux olympiques virtuels tenus sur une neige virtuelle avec des spectateurs virtuels. Et nul doute qu’il y aura rencontré - virtuellement - la tenniswoman Peng Shai, histoire de donner de la substance à nos virtuelles valeurs sur les droits de l’homme.
Finalement la seule chose qui n’aura pas été virtuelle, c’est le pantalon que nous autres Occidentaux avons baissé bien bas.
Car en allant à Ubuland, Leuba a lui aussi enlevé le bas…