Bien fait saleté de bagnole! Prends ça dans ta petite calandre narquoise! Ta peau, on va bien finir par l’avoir, ton heure est finie, tes jours comptés et tu vas bientôt finir dans la gigantesque casse de l’histoire! Ah c’est que tu te la pétais avec tes formes avantageuses, ton ronronnement sensuel et triomphant, ton enveloppe aguicheuse et ton échappement polluant et bruyant!
Vade retro satanas, auto de m… tu dois mourir, disparaître une fois pour toutes, disparaître de nos rues, de nos garages, tu es l’ennemi public numéro 1, un minable condensé pétaradant de tous les maux de notre modernité, la victime expiatoire de tous nos errements.
Qu’importe si les constructeurs ont pris le virage de l’électrique, de l’hybride, des biocarburants… Qu’importe l’extraordinaire mobilité dont tu nous as gratifiés depuis plus d’un siècle, l’incroyable développement économique que tu as permis. Symbole honni de la mobilité individuelle et du machisme patriarcal à la James Dean, tu dois mourir parce que tu pollues, parce que tu es obsolète, parce que tu favorises l’obésité, parce que tu défigures nos villes, parce que tu es ce que le capitalisme et le taylorisme ont fait de pire.
Le Covid, béni soit ce grand pourfendeur des excès du libéralisme, est en train de t’achever. La preuve? LE salon de l’auto, NOTRE salon de l’auto, le premier d’Europe, qui attirait des gens de partout pour reluquer aussi bien les (nouvelles) carrosseries que (jeunes) hôtesses, est annulé, pour la 3ème fois. Qu’il crève lui aussi et t’emporte définitivement dans sa déconfiture et tant pis si le Qatar, encore lui, va rafler la mise. On n’achève jamais aussi bien que ce que l’on a idolâtré.