La formidable puissance économique du canton de Vaud, ce sont les PME. Un tissu d'une incroyable vitalité, parfois de toutes petites entreprises, deux, trois, cinq personnes. Un indépendant qui s'est juste un peu agrandi, prenant le risque économique d'engager un collaborateur, puis un autre, participant ainsi aux assurances sociales, créant des emplois.Ces petits patrons, interrogez-les un peu sur l'initiative Minder, concernant les rémunérations abusives (nous votons le 3 mars): beaucoup sont pour! Parce que tenir un garage à Epalinges ou une exploitation agricole à Echallens, ça n'est pas encore être un nabab, ni être coté en bourse!Dès lors, comment ne pas être choqué par les moyens financiers hallucinants déployés par economiesuisse pour faire échouer Minder? De quoi ont-ils peur, les grands patrons? Que l'Etat aille fourrer son nez dans leurs affaires? Mais de toute façon, signer un contrat, souscrire à des assurances sociales, c'est accepter une part de contrôle – légère – dans la gestion de l'entreprise.Nul libéralisme n'est absolu, ce sont même les libéraux, au sens humaniste, qui ont contribué à façonner nos Etats modernes. Dans l'Histoire vaudoise, ils ont joué un rôle éminent. Être patron, c'est magnifique, mais ça n'est pas faire ce qu'on veut, tout seul, hors du monde.
Minder: les panzers du patronat
Le coup de geuule de Pascal Décaillet.