École: l'armée des zombies
Le métier d'enseignant est le plus beau du monde. Élever des enfants, ou des adolescents, vers la connaissance, est l'une des aventures humaines qui nous grandissent. Hommage donc, encore et toujours, à ceux qui ont choisi ce métier. Hélas, leur univers devient celui de la paperasse et de la contrainte administrative! Autour d'eux, notamment dans les cantons de Vaud et Genève, beaucoup trop d'apparatchiks, la plupart totalement inutiles, mais tellement gonflés de leur importance. Non pas l'armée des ombres, mais l'armée des zombies.À juste titre le Syndicat des Enseignants Romands (SER) tire la sonnette d'alarme: le nouveau Plan d'Etudes Romand (PER) écrase les profs de contraintes administratives. Organiser une sortie avec les élèves, l'une des joies du métier, devient un parcours du combattant. Ce qui devait être profession libérale (non au sens économique, mais dans celui du libre-arbitre d'une personne dûment formée) s'est transformé en vaste réseau de contrôles, de demandes de permission, de méfiances réciproques.Comment en est-on arrivé là? En mettant au centre, non le maître, ni la connaissance, ni même d'ailleurs l'élève, mais la machine elle-même. L'appareil. L'état.major. C'est Tinguely, avec juste en moins la flamme du génie. Tinguely, sans la couleur. Tinguely, sans l'étincelle. Juste la machine. Vers soi-même tournée.