Disparue des catalogues depuis longtemps, la Chevrolet Camaro ne pouvait regarder sa concurrente de toujours, une certaine Mustang, renaître sans rien faire. Les ateliers de design ont alors repris quelques fondamentaux et ont réussi à créer une silhouette parmi les plus marquantes du marché. Large, plate, bien campée sur ses grandes roues, les «yeux» acérés, la nouvelle Camaro ne laisse pas indifférent. Surtout, comme pour notre voiture de test, avec une couleur blanche et décapotable. Frime assurée…
Du muscle pur
Le moteur V8 très proche de celui de la Corvette assure des accélérations franchement musclées, d'ailleurs ce n'est pas pour rien que l'on désigne ces voitures comme des «muscle cars». La tenue de route demande un peu d'attention et de doigté, notamment un contrôle des réactions de son pied droit. Une telle propulsion, même dotée de surveillance électronique, n'apprécie que modérément les coups de gaz intempestifs en courbes. A moins de faire exprès, bien sûr!
Simplicité
Le soin apporté à l'habitacle, en particulier aux revêtements en cuir, dégage une impression de bon goût. Avec une sorte de simplicité générale montrant que ce n'est pas dans le détail intérieur que se situe l'identité visuelle. D'ailleurs, pourquoi avoir mis trois compteurs de température et de pression, juste derrière le levier de vitesse, fabriqués dans un plastique bon marché digne d'un réveil matin chinois? Ceci mis à part, on soulignera la possibilité d'emmener quatre passagers. La capote se manie très facilement, on la bloque et la débloque au moyen d'une poignée, le reste se faisant entièrement automatiquement et électriquement. L'affichage des données, à bord, demande un peu d'habitude, cela vient d'Amérique, ma foi!
Deux visages
La Chevrolet Camaro tient de Janus: elle incite à la balade tranquille, profitant de l'atmosphère ambiante et des odeurs de la campagne ou, si on le désire, réveille ses démons en lâchant son impressionnante cavalerie. Son châssis conserve une bonne stabilité quel que soit le traitement qu'on lui inflige, le cabriolet étant un peu plus souple que le coupé que nous avons pu essayer ailleurs. Il est loin, le temps des Américaines approximatives… Par contre, aucun miracle, la consommation a mal débuté puisque nous avons dépassé les 16 l. en commençant le test. En roulant plus cool, elle ne descend pas sous les 13,2 l. La rançon d'un plaisir un peu coupable, mais délicieux?