Dans pas mal de nos villes romandes, il faudra bientôt un doctorat de l’EPFL pour savoir comment utiliser un distributeur à tickets de transports publics. Ou un horodateur de parking. Naguère, tout était clair: il n’y avait que deux ou trois fonctions, autant de boutons, et le tour était joué. Pour les bus, on avait le choix entre une journée entière, une durée d’une heure, ou alors un trajet de maximum trois stations. Aujourd’hui, plus personne n’y comprend rien. Et nombre d’usagers, plantés devant l’appareil, immobilisés par l’incompréhension, laissent passer le bus qu’ils auraient aimé prendre.
Cela signifie quoi? Que des cohortes de technocrates, quelque part dans un laboratoire, ont conçu, dessiné et réalisé des appareils qui ne sont absolument pas orientés vers l’essentiel: l’intérêt de l’utilisateur. Combien d’engins sont bloqués, ne rendent pas la monnaie! Dans les parkings, certaines machines ne fonctionnent plus qu’avec des cartes: tout usager est-il tenu d’en avoir une?
Face à ces dérives, les citoyens et consommateurs que nous sommes doivent réagir. En dénonçant. Nous sommes des hommes et des femmes libres. Notre destin dépend de ce que nous en faisons. Ne nous laissons pas faire. Exigeons des appareils simples, lisibles, compréhensibles par tous, et du premier coup. Lorsque nous sommes à l’étranger, nous apprécions cela. Offrons le aussi à nos visiteurs.