Depuis qu’il est enfant, Benoît est un passionné de jeux vidéo. A 14 ans, un après-midi seul dans sa chambre, il a l’idée brillante de poser l’appareil photo familial sur une pile de livres afin de se filmer en train de jouer. Il publie cette petite vidéo sur internet et découvre, quelques jours après, que des milliers d’internautes l’ont visionnée et commentée. C’est le déclic!
Un public fidèle
Plutôt débrouille, il bricole un ingénieux système avec un graveur de DVD afin de pouvoir capturer sa voix simultanément aux images de ses jeux. A l’époque, il est le premier à le faire de cette manière et se constitue très rapidement un public fidèle. «En 2010, moins de dix mille vues sur mes vidéos suffisaient à me rendre heureux», se souvient le jeune homme.
Aujourd’hui, il en totalise plusieurs centaines de millions et il a obtenu une telle autorité dans le milieu que de très nombreuses marques de divertissement numérique lui offrent régulièrement divers voyages et autres avantages.
Enorme impact
C’est simple, un commentaire positif de Diablox9 dans une de ses vidéos a presque autant d’impact qu’une grande campagne publicitaire internationale. Pourtant, à le croire, le jeune homme n’essaie pas de profiter de cette position et se contente de rester sincère en disant ce qu’il pense.
Pas de showbiz
« Je me rends bien compte que j’ai atteint une notoriété très conséquente en francophonie, mais cela ne change pas ma vie. Quand je prends le train, je vois bien que d’autres jeunes essaient de me prendre en photo discrètement, c’est plutôt amusant», raconte Benoît avec un naturel déconcertant.
Même lorsqu’il a rencontré le célébrissime footballeur Zlatan Ibrahimovic pour une partie VIP de jeux vidéo, le jeune Romand est resté tout ce qu’il y a de plus détendu, n’hésitant pas à lancer quelques blagues à ce géant de 2 mètres et 100 kilos.
Papa et maman, tous deux anciens journalistes, ont décidément de quoi être fiers.
Cela dit, avec l’arrivée de très nombreux concurrents, le statut privilégié de Benoît devient plus précaire de jour en jour. Il cherche d’ailleurs déjà à se reconvertir en chroniqueur à la télévision ou la radio pour ne plus devoir se soumettre quotidiennement à la dure loi du buzz.
Un travail acharné
En attendant, il lance un conseil avisé à tous ceux qui souhaitent se lancer plein d’espoirs sur ces traces: «Parler et se filmer en jouant, ça a l’air tout simple, mais c’est en fait un travail acharné pour récolter et entretenir une audience importante. Si on n’en est pas conscient, on n’a aucune chance! »