Le cadre dans lequel s’inscrit notre économie est actuellement contesté, que ce soit par des pressions externes ou internes.
Les premières sont peu surprenantes: les déclarations fracassantes de l’Union européenne ou des USA n’ont pas d’autre but que de défendre leur propre économie. Au gouvernement suisse de défendre nos entreprises face à ces pressions internationales.
Plus étonnant: alors même que beaucoup d’Etats voisins envient notre réussite, des partis ou groupements suisses remettent en cause ce qui fait le succès de notre économie en contestant la présence de multinationales, en plaidant pour la décroissance ou en prônant un interventionnisme fort sur les questions de rémunération.
En 2013, les citoyens ont déjà pu s’exprimer sur certaines questions. Récemment, le peuple suisse et une majorité de Lausannois se sont ainsi opposés à tout dirigisme étatique en matière de salaires en refusant l’initiative 1:12. 2014 offrira l’occasion de plusieurs débats majeurs, de la remise en cause de l’Accord sur la libre circulation à l’introduction d’un salaire minimum en passant par le revenu de base universel.
Il est sain que le peuple s’exprime sur les conditions cadres économiques. Toutefois, il faut veiller à ne pas détruire l’un de nos atouts majeurs: un cadre légal stable et libéral, propice à la croissance économique. Là ou d’autres pays changent d’orientation après chaque élection et adoptent des lois toujours plus rigides, la Suisse se caractérise par un modèle pragmatique qui a fait ses preuves. Notre réussite s’explique aussi par la présence de multinationales qui sont à la source de milliers d’emplois directs ou indirects et participent au financement de notre Etat social.
Je souhaite donc que 2014 soit aussi l’occasion pour les citoyens de réaffirmer leur attachement au modèle économique suisse qui met en avant le travail comme une valeur, qui mise sur la créativité et le dynamisme, sur la présence de hautes écoles performantes et d’un système d’apprentissage unique. A nous de préserver nos atouts!