Gare de Lausanne: un fiasco sans fin?

Le Conseiller national vert et avocat Raphaël Mahaim appelle la classe politique romande à se mobiliser pour limiter la casse dans le dossier de la gare de Lausanne

 

Le chantier du siècle est en train de devenir la gabegie du siècle. Les CFF et l’Office fédéral des transports annoncent désormais une mise en fonction en 2038, soit 13 ans de retard. Cette annonce est désespérante, non seulement pour les pendulaires, les commerçants et les habitants de Lausanne, mais aussi pour le développement des projets de l'agglomération (M3 par exemple). Comment est-ce possible qu’un tel chantier souffre d’une gestion aussi hasardeuse? J'ai interpellé le Conseil fédéral afin de connaître le nouveau planning, questionner le pilotage du projet et la prise en charge des surcoûts, faire confirmer que la desserte durant les travaux serait entièrement assurée et anticiper les besoins de la future gare de Lausanne. Ce chantier est prioritaire pour Lausanne, le canton de Vaud et l’ensemble de la Suisse romande étant donné son statut de nœud ferroviaire. Or, la Suisse romande est largement en retard dans l’entretien et le développement des infrastructures ferroviaires. A cela s’ajoutent des procédures kafkaïennes dans lesquelles des projets capitaux s’empêtrent notamment à cause d’une gouvernance fédérale déficitaire. L’ensemble des élus romands doit se mobiliser.