Cahin-caha, les Lausannois apprennent peu à peu depuis 2021 la gravité de la pollution aux dioxines. Le dernier acte a eu lieu le 19 janvier 2023 où on apprenait que 4000 zones sont souillées et devront être décontaminées. Non seulement l’ensemble de Lausanne est touché, mais aussi les communes avoisinantes. Le travail de dépollution s’annonce colossal. De plus, un durcissement des recommandations alimentaires a été annoncé.
Bien que complexe, on a l’impression diffuse que ce dossier avance selon le principe du «se hâter… lentement». On peut se demander si la gestion de cette crise serait différente si l’usine polluante avait appartenu à, par exemple, la société Holcim SA. N’aurions-nous pas vu la Municipalité de Lausanne pousser de hauts cris et demander une dépollution rapide des terres souillées? N’y aurait-il pas aussi des incitations pour que les personnes impactées fassent des demandes en dommages et intérêts? N’y aurait-il pas eu une étude épidémiologique rapidement menée pour évaluer les impacts sur la santé des Lausannois?
Mais, la source de la pollution est l’usine d’incinération du Vallon, active de 1958 à 2005, et qui appartenait à la Ville de Lausanne, et non pas à Holcim SA. Selon le principe du pollueur-payeur, la Ville de Lausanne est donc en première ligne pour dédommager les victimes et financer la dépollution.
Depuis 2021, l’UDC a déposé trois interpellations urgentes pour avoir plus d’informations sur l’avancement du dossier. Mais, la majorité rose-verte au pouvoir à Lausanne semble se hâter lentement. Cela aurait été tellement plus simple de faire la morale à Holcim et de tancer les vilains capitalistes…