Après Christelle Luisier réélue dès le premier tour, les socialistes Nuria Gorrite et Rebecca Ruiz sont brillamment reconduites à leur poste. Malgré ce résultat, la gauche peut faire grise mine, puisque la conseillère d’Etat socialiste sortante Cesla Amarelle est poussée vers la sortie après avoir dirigé le département de la formation durant une seule législature. Une sanction d’autant plus sévère que la candidate a été souvent biffée sur sa propre liste, expression du mécontentement d’un électorat de gauche qui aura peu apprécié son style et son bilan.
Féminin et à droite
Le Conseil d’Etat bascule donc à droite, à la faveur de l’élection d’une novice, Valérie Dittli, 29 ans, membre du Centre. A ses côtés, une autre femme fait son entrée au Conseil d’Etat, la PLR Isabelle Moret, qui peut quant à elle se prévaloir d’une expérience et d’un parcours politiques sans failles. Enfin, c’est également un Conseil d’Etat à large majorité féminine qui émerge des urnes, puisque deux hommes seulement en feront partie: il s’agit des nouveaux élus Frédéric Borloz (un PLR à la longue carrière de conseiller national) et Vassilis Venizelos candidat Vert qui après des sueurs froides face à son score du premier tour, réussit à sauver le siège de Béatrice Métraux. Avec ce basculement de majorité à droite, la présidence du Conseil d’Etat devrait être retirée à Nuria Gorrite pour échoir le 1er juillet prochain, très vraisemblablement à la PLR Christelle Luisier.