Giorgio d'Aprilli
L'arrivée de la couleur en télévision n'avait pas changé grand-chose au format des téléviseurs. À part la taille qui augmentait, le format restait toujours le même, dans un rapport de 2/3 ou 4/3.
Des progrès
Avec les progrès de l'électronique, les possibilités d'affichage ont radicalement changé. Plus besoin de faisceaux lumineux lents et compliqués puisque les cristaux liquides ou les LED affichent à la vitesse de la lumière. Notre perception de 24 images par seconde est facilement supplantée par la rapidité de la lumière. Et la miniaturisation qui permet d'afficher plus de 4'000 points par pouce dans tous les formats (4K) n'est désormais plus une barrière non plus. L'avenir nous promet également des écrans courbes grâce aux LED organiques (OLED). Mais on n'en est pas encore là. Le cinéma propose actuellement un format extra large, dénommé cinémascope, qui a chatouillé les concepteurs de téléviseurs.
Plusieurs fenêtres
Venu d'abord d'extrême Orient, de Corée et du Japon avec Samsung, LG et Sony, le format cinémascope 21/9 a débarqué en Europe avec Philips en 2011. Avec des écrans de télévision aux prix astronomiques dépassant les CHF 5'000.-, les constructeurs ont rapidement abandonné ce format pour les téléviseurs. Mais, depuis le début 2013, des écrans de 29 pouces avec ces caractéristiques 21/9 affichant simultanément une image au format 4/3 et une page A4 côte à côte vont pouvoir équiper nos bureaux. Bien évidemment, un ordinateur, pour présenter un film cinémascope, a moins d'intérêt mais c'est surtout la possibilité d'afficher plusieurs fenêtres sur un écran qui devient intéressant. Du côté du prix, les écrans 29 pouces se situent un peu au-dessus des écrans 24 pouces ce qui est normal. Par contre, l'affichage s'affine aussi et le nombre de pixels affichés tout comme la résolution garantissent un confort de travail bien meilleur que sur deux écrans posés côte à côte.